• La plainte a été déposée le 28 mars dernier
• Congelcam est accusé d’escroquerie aggravée, conspiration et complicité
• L’affaire n’a pas encore été inscrite au rôle du Tribunal
L’affaire n’a pas encore été inscrite au rôle du Tribunal de grande instance (TGI) de Monatélé. Ce qu’on sait, c’est qu’une plainte a été déposée par l’ONG Afrique-Alternatives le 28 mars dernier, pour escroquerie aggravée, conspiration et complicité contre Congelcam. Pour l’instant, la plainte n’a pas quitté le cabinet du procureur de cette instance judiciaire, comme le font savoir les responsables de l’association plaignante.
« Depuis le mois de janvier 2022, les populations de la ville d’Obala se plaignent de ce que le poisson qu’elles achètent dans les poissonneries de Congelcam est pourri et que les responsables et que les responsables de ces trois poissonneries restent insensibles à leurs plaintes », peut-on lire dans cette plainte.
Les chefs des trois agences de Congelcam à Obala, département de la Lekié (région du Centre), sont aussi attendus dans le box des accusés.
Ces derniers souhaitent que le préjudice soit déclaré et que l’entreprise Congelcam soit punie. « Dans cette affaire de poisson avarié, en plus des dommages causés sur la santé des consommateurs, il y a aussi la dimension économique et pécuniaire qu’on oublie. Ce poisson avarié n’était pas gratuit », fait savoir Me Zacharie Joël Ndengue, le conseiller juridique de l’association Afrique-Alternatives.
Au sujet des motifs, l’ONG explique que la plainte parle « d’escroquerie aggravée » par ce qu’en lisant la circulaire du 15 mars 1966, on apprend que : « si l’acheteur est trompé sur la quantité ou la qualité des denrées par des marques extérieures contraires à la réalité, l’infraction tombe sous le coup de l’article 318 (1) qualifiée d’escroquerie ».
Afrique-Alternatives milite depuis juin 2015 pour la réduction des déchets. L’association s’est engagée dans une kyrielle de missions, parmi lesquelles on peut citer la sécurité sanitaire de l’être humain. Dans la plainte, il est précisé qu’Afrique-Alternatives peut agir en justice pour « l’intérêt qui justifie sa création », comme le prévoient ses statuts.
En rappel, cette plainte déposée au parquet du TGI de Monatélé fait suite à une perquisition menée le 24 mars par la délégation départementale du ministère de l’Élevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia), après une dénonciation des populations. Une cargaison de poisson jugé avarié a été saisie. Ce poisson avarié a été jeté dans les eaux de la Sanaga à Monatélé, en présence du préfet de la Lekié.