Une jeune fille arrêtée vendredi dans le nord du Cameroun avec une ceinture d'explosifs sur elle a affirmé qu'elle était l'une des 219 lycéennes enlevées en avril 2014 par les islamistes de Boko Haram à
Chibok, au Nigeria, a-t-on appris auprès des autorités militaires et administratives locales.
Deux jeunes filles dissimulant sur elles des ceintures d'explosifs ont été interceptées dans la localité de Limani et remises aux soldats camerounais. "L'une d'elles a déclaré qu'elle était une des otages de Chibok. Elle a une quinzaine d'années. Nous vérifions ses dires", a déclaré un des responsables de l'administration local, Raymond Roksdo.
Deux sources militaires ont confirmé que l'adolescente affirmait être une lycéenne enlevées à Chibok. Les vérifications pourraient prendre quelques jours. Quelque 270 lycéennes ont été enlevées en avril 2014 lors d'un raid mené par des islamistes du mouvement Boko Haram à Chibok, dans le nord-ouest du Nigeria, non loin de la frontière camerounaise. Une cinquantaine d'entre elles ont réussi à s'évader.
Le rapt des lycéennes a suscité l'indignation au Nigeria et à travers la planète, où des personnalités influentes ont tenté de mobiliser les autorités pour les retrouver. Deux ans après l'attaque, 219 lycéennes sont toujours retenues en captivité.
(Anne Mireille Nzouankeu avec Josiane Kouagheu; Henri-Pierre André pour le service français, édité par Julie Carriat)