Un an et demi après le décès du ministre des Mines, de l'Industrie et du Développement technologique, Gabriel Dodo Ndoke, une situation insolite persiste au sein du ministère : son bureau reste scellé. Cette fermeture prolongée prend une dimension particulière à la lumière du contentieux opposant l'État du Cameroun à la société Sundance Resources, qui réclame la somme colossale de 3000 milliards de francs CFA concernant le projet minier de Mbalam.
Gabriel Dodo Ndoke, décédé le 21 janvier 2023 à l'hôpital de la Caisse à Yaoundé, avait pris ses fonctions le 4 janvier 2019. Diplômé de l'ENAM et spécialisé en administration fiscale et droit des affaires, il était un acteur clé dans la gestion des affaires minières du pays.
Le maintien du scellé sur son bureau soulève de nombreuses questions. Des sources proches du dossier affirment que des documents cruciaux relatifs au litige avec Sundance s'y trouveraient. Cette situation exceptionnelle met en lumière l'importance stratégique de ces documents et la sensibilité du dossier Mbalam.
Le projet de Mbalam, situé à cheval entre le Cameroun et le Congo, est au cœur d'un différend majeur. Sundance Resources, qui avait initialement obtenu les droits d'exploitation, réclame aujourd'hui une compensation astronomique suite à la résiliation de son contrat par le gouvernement camerounais.
Cette affaire soulève plusieurs interrogations :
1. Pourquoi le bureau n'a-t-il pas été ouvert et son contenu inventorié depuis le décès du ministre ?
2. Quelles sont les implications juridiques et diplomatiques de cette situation pour le contentieux en cours ?
3. Comment cette situation affecte-t-elle la continuité des activités du ministère ?
Le maintien du scellé sur ce bureau pourrait être interprété comme une mesure de précaution visant à préserver l'intégrité des documents relatifs à cette affaire sensible. Cependant, cette situation inhabituelle souligne également les défis de gouvernance et de transition au sein des institutions camerounaises.
Alors que le Cameroun fait face à cet important litige international, la gestion de cette situation et l'accès aux documents potentiellement cruciaux contenus dans ce bureau pourraient jouer un rôle déterminant dans l'issue du contentieux.
Cette affaire rappelle également la nécessité de mettre en place des procédures claires pour la gestion des dossiers sensibles en cas de changement brusque au sein du gouvernement, afin d'assurer la continuité de l'État et la protection des intérêts nationaux.