Actualités of Friday, 22 July 2016

Source: cameroon-info.net

Une affaire de corruption éclabousse le MINFOF

Exploitation du bois au Cameroun Exploitation du bois au Cameroun

À la délégation régionale des Forêts et de la faune de l’Est, un opérateur économique, Aboubakar Yérima Alim, est au tribunal avec certains collaborateurs locaux du Ministre des Forêts et de la faune (MINFOF), Philip Ngolè Ngwese. Au cœur du litige, une affaire de corruption, indique Le Messager du jeudi 21 juillet 2016.

À l’origine de ce feuilleton judiciaire, une saisie de bois débité dans la forêt communautaire de Tikondji, localité du Département de la Kadey. Une saisie dont Aboubakar Yérima conteste la légalité jusqu’à ce jour en demandant la restitution de son stock de bois régulièrement acquis dans cette forêt à titre légal. En effet, le chef de section des Forêts de la délégation départementale a saisi trois camions transportant du bois, parmi lesquels l’un appartenant à Aboubakar Yérima.

Après la saisie, les camions seront renvoyés à Batouri, sur ordre du chef de section. Se rendant à la délégation départementale du MINFOF de la Kadey pour s’enquérir de la situation, grande sera la surprise de l’opérateur économique, lorsqu’il lui sera exigé de payer «les frais de déclaration d’un montant de 150 000 FCFA, dont il doit s’acquitter sur place pour que l’affaire soit étouffée», révèle le quotidien. Pendant qu’il est empêtré dans les micmacs, le chef de section va instruire le transfert de la cargaison de bois à Bertoua. Et une fois de plus, Aboubaka Yérima s’opposera de se plier aux subterfuges dilatoires, souligne le journal. Et c’est devant ces manipulations peu orthodoxes de la loi forestière que l’homme choisit la voie des tribunaux pour rentrer dans ses droits.

Cette affaire qui commence à être s’ébruiter ne fait pas les affaires du Délégué régional du MINFOF de l’Est. À l’approche de la presse venue s’enquérir des contours de cette histoire, Eitel Pandong se montre agressif et met à contribution ses méninges pour que ne soit pas découvert le pot aux roses. Surtout qu’il est déjà soupçonné de s’être emmêlé les pieds dans une saisie de bois débité toujours par la cour de ses services, lit-on dans Le Messager.