Actualités of Tuesday, 23 February 2016

Source: cameroon-info.net

Une application mobile pour lutter contre la contrebande

Le ministère camerounais du Commerce vient de s’attacher les services d’un cabinet pour la création d’une application mobile ayant pour but de retracer l’origine et le circuit de certains produits de grande consommation. Une convention a été signée à cet effet vendredi 19 février 2016 entre le ministère du Commerce et la société AMLA Metrics, chargée de concevoir l’application.

D’après les explications de Valentin Bihina Mbarga, directeur du Commerce intérieur, «le MINCOMMERCE a fait appel à ce cabinet privé pour l’aider dans sa mission de contrôle de l’authenticité des produits mis sur le marché, afin de lutter contre la contrebande et la contrefaçon.

Il s’agira de l’exploitation d’une application numérique, à partir de l’installation d’un serveur au MINCOMMERCE et de certains éléments d’identification du produit comme le code-barre et la vignette pour s’assurer de sa traçabilité depuis son origine jusque sur les étals», apprend-on dans les colonnes du quotidien gouvernemental Cameroon Tribune en kiosque mardi 23 février 2016.

A partir de ce mécanisme, tous les produits qui entrent sur le marché, faisant objet de la présente convention, sont systématiquement enregistrés par le serveur central installé au MINCOMMERCE, lit-on. Ce serveur renseignera alors sur les origines de ces produits, leurs fabricants, leurs fournisseurs, etc.

Au bout de ce déploiement technologique, le consommateur et les agents du MINCOMMERCE peuvent savoir, si oui ou non, le produit a suivi le circuit normal de la commercialisation, en actionnant le téléphone portable sur la base des éléments d’identification (le code-barres, notamment). En fonction des informations renvoyées, le consommateur fait valoir son libre-arbitre. Les agents du MINCOMMERCE, eux, peuvent exercer leurs prérogatives en cas de fraude.

Pour Marc Moulen, directeur général de la société AMLA Metrics, «les premiers résultats seront visibles dans trois mois et la plateforme n’aura pas d’impact sur les coûts des produits».

Outre le déploiement de la plateforme, le cabinet AMLA Metrics -- qui a signé une convention de deux ans renouvelable par tacite reconduction --, assurera la formation des agents du MINCOMMERCE à l’utilisation de la technologie.

«La convention prévoit qu’on commence par le secteur des vins et spiritueux, lequel connaît un pourcentage très élevé de la contrebande et de la contrefaçon atteignant les 60%», indique Cameroon Tribune.

Progressivement, on intégrera les produits comme le manuel scolaire, les huiles végétales, les produits cosmétiques, le gaz domestique, etc. La signature de cette convention intervient deux mois après l’entrée en vigueur de la nouvelle loi régissant le commerce au Cameroun promulguée en décembre 2015 lors de la dernière session parlementaire. Cette loi met l’accent sur la traçabilité des produits mis sur le marché, de son origine jusque sur les étals, informe le journal.