Actualités of Thursday, 2 February 2017

Source: cameroon-info.net

Une assise pour améliorer le système éducatif

Le professeur Hubert Mono Ndjana Le professeur Hubert Mono Ndjana

L’universitaire qui a pris part lundi dernier aux travaux du Comité interministériel créé par arrêté du Premier ministre pour l’amélioration du système éducatif défend le droit à l’éducation.

«Nous profitons de ces assises pour résoudre les problèmes plus généraux. C’est d’ailleurs pour cela qu’il y aura un grand forum national, avec des foras régionaux qui seront organisés plus tôt. Nous nous penchons sur les grandes questions techniques pouvant améliorer les conditions de l’enseignement en général. Pour la situation en zone anglophone, elle est en voie de résolution. Nous demandons simplement aux enseignants anglophones d’être raisonnables. C’est-à-dire qu’ils ne doivent pas prendre les enfants en otage. Ils n’ont rien fait pour mériter cela», a déclaré le philosophe, universitaire et homme d'opinion.

Il faut dire que la 4e session du Comité interministériel a vu la participation du ministre de l’Enseignement supérieur, le Pr Jacques Fame Ndongo, de celui des Enseignements secondaires, Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe, et Mme Youssouf Adidja Alim de l’Éducation de base. «Plusieurs syndicats nationaux des enseignants des différents paliers et des deux sous-systèmes de l’enseignement (francophone et anglophone), experts invités, se sont également mobilisés pour prendre part à cette rencontre», rapporte Cameroon Tribune dans son édition du 1er février 2017.

Au sortir des assises, apprend-on, le Pr Hubert Mono Ndjana, participant, a fait remarquer qu’au fil des commissions, «les problèmes deviennent de moins en moins épais». En clair, des échanges et débats engagés avec franchise et profondeur «avancent plus ou moins vers une solution concertée». Toutefois, le philosophe note une «maximalisation de certaines positions. Une radicalisation qui ne devrait pas être acceptable, parce qu’on fait de l’amalgame entre les problèmes de droit commun et les problèmes pédagogiques et techniques».

Au cours de la 4e session, il a été question de débattre des questions techniques qui engagent tous les deux sous-systèmes de l’enseignement au Cameroun. «On ne passe pas la journée pour discuter de Bamenda, mais de la situation de l’enseignement en général. Bien entendu, nous sommes préoccupés par ce qui se passe dans la zone anglophone. Mais cette rencontre est prise comme prétexte pour approfondir les débats», a souligné le Pr Mono Ndjana.