S'il n'avait pas décidé de changer de bar pour prendre sa bière de la soirée, un commandant membre du BIR, corps d'élite de l'armée camerounaise, aurait actuellement une balle de pistolet dans son corps.
Mais à la place du commandant du BIR, c'est une autre personne ayant l'habitude aussi de prendre une bière, qui a été tuée. Et cet homme, il s'agit du journaliste Anye Nde Nsoh.
L'assassinat perpétré par des ambaboys, ne visait donc pas le journaliste, mais le militaire. D'après les explications des sécessionnistes, le journaliste correspondait à la description qu'ils avaient du soldat.
"Capo Daniel, un leader connu des « Ambazoniens » – du nom « Ambazonie » que les séparatistes donnent à la région dont ils réclament l’indépendance –, a reconnu dans une vidéo sur sa page Facebook que M. Nde Nsoh, âgé de 26 ans, a bien été tué par « des forces ambazoniennes », mais assure que ses assassins se sont trompés de cible. « La cible était un officier commandant » de l’armée « qui fréquentait ce bar », mais il y a eu « une erreur sur son identité », proclame Capo Daniel", lit-on dans un article écrit par nos confrères du journal Le Monde.