Le gouvernement camerounais a franchi une étape cruciale dans sa lutte contre le déficit d'eau potable ce 4 mars 2025 à Yaoundé. Une table ronde de mobilisation financière, organisée conjointement par le Ministère de l'Économie, de la Planification et de l'Aménagement du Territoire (MINEPAT) et le Ministère de l'Eau et de l'Énergie (MINEE), a réuni les principaux bailleurs de fonds autour d'un projet stratégique de développement national.
L'objectif est clair et ambitieux : construire 300 mini-adductions d'eau potable (AEP) dans les zones rurales du pays, nécessitant un investissement de 276 milliards de francs CFA. Cette initiative s'inscrit dans une démarche globale d'amélioration des conditions de vie des populations les plus vulnérables et de développement économique des territoires ruraux.
Les enjeux sanitaires sont particulièrement prégnants. Les données officielles sont édifiantes : en 2020, le déficit d'eau potable a été à l'origine de 256 cas d'hospitalisation et de 14 décès dans les formations sanitaires. Plus alarmant encore, les enfants de moins de 5 ans représentaient 65,23% de ces hospitalisations, soulignant l'urgence et la criticité du projet.
Lors de la table ronde, les représentants ministériels ont présenté de manière détaillée les études préalables, les objectifs précis et les bénéfices attendus du projet. Le MINEE, maître d'ouvrage, a mis en lumière les aspects techniques et stratégiques de cette initiative, tandis que le MINEPAT a souligné son importance pour le développement national.
Un moment clé de la rencontre a été le recueil des intentions de financement. Les partenaires présents ont manifesté un intérêt significatif et un engagement concret à soutenir ce projet ambitieux, reconnaissant son importance dans l'amélioration des infrastructures et des conditions de vie des populations rurales.
Au-delà des chiffres, ce projet représente un espoir pour des milliers de Camerounais. L'accès à l'eau potable est un déterminant majeur de la santé publique, de l'éducation et du développement économique. En ciblant les zones rurales, le gouvernement démontre sa volonté de réduire les inégalités territoriales et de promouvoir un développement inclusif.
La réussite de ce projet pourrait marquer un tournant décisif dans la stratégie nationale de développement, en plaçant l'accès aux services essentiels au cœur des prioritités gouvernementales. Les 300 mini-adductions d'eau potable ne sont pas qu'un projet infrastructurel, mais une véritable promesse d'avenir pour les communautés rurales camerounaises.