Ecrouée depuis deux ans à la prison centrale de Kodengui, Rufine Ngassa Onomo répond d’un détournement de 29 millions de Fcfa devant le tribunal de grande instance du Mfoundi. Un forfait qu’elle aurait réalisé alors qu’elle occupait la fonction de comptable à la délégation régionale de la Cameroon Postal Services (Campost) pour la région du Centre. La société l’accuse d’avoir similé un braquage dans son bureau le 18 février 2014, afin d’empocher l’argent.

Le Journal Kalara  du 07 mars 2016, en tribune, relate que lors de son audition le 19 février 2016, le vigile avait affirmé que c’est lui qui filtre depuis une vingtaine d’année, les entrées et sorties dans l’édifice qui jouxte de quelques mètres seulement la Palais de justice de Yaoundé. D’après ces propos, « il n’a remarqué aucune présence étrangère, encore moins les signes d’effraction », révèle le journal. En effet, M. Dayan, puisqu’il s’agit de lui, a affirmé qu’après avoir entendu les cris, « Nous avons fouillé, en compagnie d’un policier et d’un chauffeur, tous les coins et recoins du bâtiment, il n’ y avait personne. A mon avis, il n’ y’a pas eu braquage ». Une version qui contraste avec celle de Rufine Ngassa Onomo qui affirme que plusieurs coups de vols ont souvent eu lui malgré la présence des sentinelles. 

Le ministère public, pour sa part, a présenté des photos pour démontrer que personne ne pouvait accéder au bureau de l’accusée sans être aperçu par son chef de service et vice-versa. Mme Ngassa nie pourtant cet état de choses. Pas d’autre choix alors que celui de suspendre l’audition de l’accusée. La prochaine aura lieu le 18 mars prochain. Par ailleurs, le collège des juges a décidé d’effectuer le 16 mars, une descente sur les lieux, au service régional de la Campost du Centre. Une affaire à suivre.