Une campagne pour la libération de l’ancien directeur général de la Cameroon radio and television, l’office de radio et télévision publiques, vient d’être lancée par le Réseau de l’audiovisuel public de l’Afrique francophone (Rapaf). Amadou Vamoulké est détenu à la prison centrale de Yaoundé pour malversations financières depuis le 29 juillet 2016. Mais pour le Rapaf, sa détention est arbitraire et il est davantage victime de sa rigueur managériale.
Des voix commencent déjà à s’élever à travers le monde pour exiger la libération de l’ancien directeur général de la Cameroon radio and television (Crtv). D’après l’édition N°220 de l’hebdomadaire camerounais de l’information judiciaire Kalara du 2 octobre 2017, le Réseau de l’audiovisuel public d’Afrique centrale (Rapaf) et une coalition d’ONG camerounaises viennent de lancer une campagne pour la libération d’Amadou Vamoulké.
D’après un communiqué du Rapaf publié par Kalara, Amadou Vamoulké est « un modèle de manager » dont la personnalité « se caractérise en deux mots : rigueur et intégrité ». Et les managers de l’audiovisuel public de l’Afrique francophone d’en donner quelques preuves : réduction de son salaire de 60%, publicité obligatoire des appels d’offres, recrutement sur appels à candidature, etc.
Dans un communiqué rendu public le 29 septembre 2017, le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (Redhac) demande « avec la plus grande insistance la réhabilitation et la libération sans délais de M.Amadou Vamoulké, injustement emprisonné depuis le 29 juillet 2016 à la prison centrale de Kondengui à Yaoundé… ».
Selon le Redhac, c’est sa rigueur managériale qui a dressé contre lui « ses anciens collègues et d’autres gestionnaires véreux devenus ses pires ennemis ». Au sujet des accusations contre l’ancien patron de la Crtv, le Redhac révèle que les rapports accusatoires n’étaient pas assez étayés et fondés pour justifier son maintien en prison. Et le Redhac de dénoncer « un acharnement judiciaire totalement arbitraire et un emprisonnement injustifié » qui ne va pas sans fragiliser la santé d’Amadou Vamoulké.
Nommé directeur général de la Crtv le 26 janvier 2005, il en a été débarqué le 29 juin 2016. Inculpé de malversations financières le 17 février 2015 par le Tribunal criminel spécial anti-corruption, ce n’est qu’en fin août dernier que son procès s’est ouvert. Soit plus de 2 ans après. Il est accusé du détournement de 3 953 194 470 F CFA en coaction avec 2 autres accusés dont l’ancien directeur des Impôts et détenu politique Polycarpe Abah Abah.