Afrique Media et le CNC (représenté par son président, Peter Essoka) se retrouvent ce mardi devant le Tribunal de 1ère Instance de Yaoundé au Cameroun.
C'est dans le cadre de l'affaire qui oppose la chaine de télévision panafricaniste au Conseil National de la Communication, le régulateur du secteur qui l'a suspendue il y a quelques années, et continue de faire prévaloir cette mesure, malgré sa levée par la justice et par l'autorité gouvernementale de tutelle qu'est le ministère de la Communication.
Le président du Conseil National de la Communication (CNC) a reçu une citation directe des responsables de cette chaine de télévision.
Peter Essoka, Président du CNC, est attendu au Tribunal de Première Instance (TPI) de Yaoundé le 13 juin 2017. Selon Le Messager du lundi 12 juin 2017 qui relaie cette information, il est attaqué en justice par les responsables de la chaine de télévision Afrique Media. Il devra répondre de refus d'exécution d'une décision de justice devenue définitive, d'abus de fonction, de forfaiture et de diffamation.
En effet, victime comme plusieurs organes de presse en 2016 d'une sanction du CNC, Afrique Media a poursuivi l'organe régulateur du secteur de la communication en justice et obtient gain de cause. Le 1er mars, le tribunal ordonne la levée des scellés apposés sur la chaine de télévision. Une décision qui sera contestée par Peter Essoka, un an plus tard seulement. Pendant ce temps, le président du CNC va entreprendre plusieurs actions contre l'organe de presse. Entre autres, il va adresser un courrier aux câblodistributeurs des images de distribution, pour leur demander de retirer de sortir la chaine « Afrique Media » des différents bouquets, indique le quotidien. Un caprice qui sera vite exécuté par ceux-ci.
Une fois l'action des câblodistributeurs mise en pratique, les conséquences sont lourdes pour la chaine de télévision qui monte au créneau pour décrier cette situation. Aussi, pour les responsables de cette chaine, il est question de « punir le zèle, l'arrogance, l'impertinence, le vice la maladresse, les forfaitures impunies du président du CNC », peut-on lire dans le journal.
Selon des sources internes au CNC, l'acharnement, les décisions, le harcèlement sous forme de chantage de Peter Essoka, s'observent par le fait qu'il se gargarise pour envoyer des notes qui relèvent de l'indécence. Aussi, l'accusation qui poursuit Peter Essoka au pénal pour ses exactions et prises de décision illégales, rend le CNC civilement responsable et demande plus d'un milliard FCFA en guise de dommage et d'intérêts.