C’est ce qui ressort de la signature récente à Yaoundé du Plan des Nations Unies pour l’aide au développement dans la période 2018-2020.
Le Cameroun et les Nations Unies ont signé un nouveau Plan cadre des Nations Unies pour l’aide au développement (UNDAF) 2018-2020. Le document a été paraphé pour le Cameroun par Louis Paul Motaze, le ministre de l’Economie, la Planification et l’Aménagement du Territoire (MINEPAT) et pour les Nations Unies par Najat Rochdi, coordonnatrice du Système des Nations Unies au Cameroun.
En signant le document, l’ambassadrice de l’ONU a fait savoir que de nombreux camerounais seront prise en charge dans cet accord. «Conformément au plan de réponse humanitaire pour 2017, plus de trois millions de Camerounais auront besoin d’une assistance humanitaire directe», a indiqué Najat Rochdi.
Dans son numéro du 12 décembre 2016, L’Œil du Sahel mentionne que «l’UNDAF 2018-2020 a ainsi été élaboré, s’appuyant sur quatre piliers stratégiques: le développement des opportunités d’emplois et de l’inclusion sociale, la santé et la nutrition, l’éducation et la formation professionnelle, la résilience, le relèvement précoce et la sécurité alimentaire. Des axes orientés en faveur des réfugiés, des déplacés internes, des communautés hôtes, en particulier des femmes, enfants et jeunes du Grand-Nord et de l’Est».
Selon Mme Rochdi, ceci s’explique parce qu’«aux défis de la pauvreté, des disparités de développement entre les régions, les violences basées sur le genre, du chômage et de la précarité de l’emploi, des contraintes d’accès aux services sociaux de base, de l’éducation, de la santé, de l’eau et de l’assainissement, des risques liés au changement climatique, s’ajoutent les crises humanitaire et sécuritaire provoquées par le conflit en RCA et des violences du Nord Est du Nigeria, donnant lieu à la fuite des milliers de réfugiés vers le Cameroun…
Cette situation a sans aucun doute taxé les communautés hôtes qui souffraient déjà d’une importante vulnérabilité en particulier dans le Septentrion. La combinaison de tous ces facteurs a mis à mal la capacité de résilience de ces communautés et a augmenté le niveau d’insécurité alimentaire et de malnutrition ainsi que le risque important d’épidémie».