Actualités of Thursday, 22 October 2015

Source: APA

Une délégation centrafricaine pour «convaincre» les camionneurs

Trucks held back in Cameroon Trucks held back in Cameroon

Des émissaires dépêchés par le gouvernement centrafricain sont attendus au Cameroun cette semaine dans l’optique de « convaincre » les camionneurs à reprendre « normalement » les activités sur le corridor Douala-Bangui, suite à leur décision de ne plus desservir la Centrafrique pour cause d’insécurité.

Cette information a été confirmée par le Bureau de gestion de fret centrafricain (BGFC) basé à Douala, où l'on reconnaît que « la situation est difficile en Centrafrique depuis que les camionneurs ont décidé de ne plus s'y rendre tant que leur sécurité n'est pas assurée ».

Suite à la recrudescence de la violence en Centrafrique depuis fin septembre dernier, avec à la clé, le pillage des dizaines de camions camerounais en territoire centrafricain et surtout la mort de six personnes, « les chauffeurs ont décidé eux-mêmes de ne plus aller en RCA depuis le 7 octobre 2015 ».

Conséquence, plus de 300 camions sont stationnés dans la ville de Garoua-Boulai à l'Est du Cameroun frontalière de la République centrafricaine, causant l'inflation dans ce pays où les denrées de base se font rares.

D'après des témoignages concordants, les biens de consommation courante à l'instar du riz, de la farine, du sucre, des huiles végétales, du sel …, ont connu une augmentation de prix de 50 pour cent en moyenne, le cas du sac de sel de 18 kg qui serait passé de 5000 francs CFA à 7500 francs CFA à Bangui.

A cause de cette insécurité, les camionneurs camerounais avaient déjà observé un mouvement de grève entre juillet et août, suite au pillage de leurs cargaisons et à l'assassinat de quatre de leurs collègues par des bandes armées centrafricaines.

Pays enclavé, la Centrafrique se ravitaille essentiellement à partir du port de Douala où transitent plus de 80 pour cent du volume des exportations et des importations de ce pays limitrophe à l'Est du Cameroun.