Tristesse, désolation, affliction ! Telle est l’ambiance qui a prévalu au grand séminaire de Nkolbisson à Yaoundé le 4 juillet dernier, où l’archevêque de Yaoundé, Mgr Jean Mbarga et ses collègues ont suivi le communiqué du procureur Jean Fils Ntamack sur l’affaire Mgr Bala.
Selon ce communiqué, une autopsie conduite par des experts d’Interpol aurait conclu au suicide de l’évêque de Bafia Jean Marie Benoit Bala. A cette conclusion, les évêques viennent de répondre par une menace qui laisse présager de sombres jours pour les relations entre le pouvoir camerounais et l’Église Catholique.
La Conférence des évêques qui a, en effet, violemment contesté cette conclusion du procureur, menace de publier le nom du principal commanditaire de l’assassinat du prélat.
Selon des sources proches de la CNEC, une investigation initiée par les évêques eux-mêmes, a permis d’identifier le principal commanditaire de cette nouvelle autopsie dont le rapport a été publié le mardi dernier.
La cause du décès de l’évêque de Bafia ne semble, par ailleurs, faire aucun doute pour les évêques du Cameroun. Quelques jours après la découverte du corps du prélat, la CNEC avait multiplié les sorties médiatiques lors desquelles elle a toujours soutenu que leur collègue avait été « brutalement assassiné ».
« C’est un meurtre de trop ! (…) Ce que nous voulons c’est que justice soit faite parce que par cet assassinat, c’est l’Église du Cameroun qui est persécutée » avait déclaré sur RFI le président de la Conférence des évêques Mgr Samuel Kleda.