Les populations du Grand Nord ont envoyé une lettre au président de la République du Cameroun, Paul Biya. Il s’agit de la note d’une ONG du Grand Nord. Ils y posent une série de revendications qu'ils invitent Paul Biya à considérer.
Voici le contenu de leur demande adressée au président Paul Biya.
« Qu'il plaise à M. Le Président Paul Biya :
De considérer que le peuple du Grand Nord le déclare forclos pour le retour des restes des Feus Président Ahidjo et de son épouse Germaine Habiba Ahidjo, le prochain Président devant y pourvoir.
D'instruire conformément à la loi d'amnistie No 91/002 du 23 Avril 1991 que lui-même a promulguée, le Ministre délégué à la Présidence chargé de la défense à l'effet de :
Remettre aux familles des personnes exécutées ou décédés dans les prisons, dans le cadre du coup d'État manqué du 06 avril 1984, les restes des leurs, afin qu'ils soient dignement enterrés.
Délivrer à leurs familles les certificats de genre de mort et/ ou de décès afin qu'elles constituent les dossiers des procédures judiciaires et administratives leur permettant de procéder à leurs héritages et d'entrer en possession de leurs différents droits notamment les pensions pour les veuves.
D'instruire immédiatement une enquête judiciaire sur l'assassinat du Capitaine Guérandi afin d'engager des poursuites judiciaires contre les auteurs de cet odieux crime, identifiés par le journal Jeune Afrique.
D'exécuter scrupuleusement la décision n° 22/ 2016 du Groupe de Travail de l'ONU adoptée le 17 Avril 2016 à l'issue de sa 75 ème session tenue à New York en relaxant purement et simplement M. Marafa Hamidou Yaya qui n'est rien d'autre que son " PRISONNIER POLITIQUE PERSONNEL"
D'ordonner en urgence vu leurs états de santé qui se dégrade de jour en jour, l'évacuation sanitaire de M Marafa Hamidou Yaya, Amadou Vamoulké et Iya Mohamed comme il l'a fait pour Essimi Menye , Inoni Éphraim et surtout Yves Michel Fotso, le déclaré auteur principal de l'infraction dont Marafa Hamidou Yaya fut " le complice intellectuel".
Situation paradoxale et incroyable de 2 poids, 2 mesures, qui ne peut se dérouler qu'au Cameroun.
D'appliquer au cas de M. Amadou Vamoulké, les textes et règlements internationaux relatifs à la justice et au procès équitables en le jugeant immédiatement et en le relaxant pour manque de preuves matérielles conformément au Code pénal camerounais.
De Déclarer le Grand Nord zone franche industrielle avec tous les avantages y attachés pour permettre à ses ressortissants et à toutes personnes physiques ou morales camerounaises ou étrangères d'y venir investir pour son développement et partant celui du Cameroun.
Et de leur faciliter et simplifier, à cet effet les procédures d'obtention de tous les documents administratifs nécessaires et de les d'accompagner dans cette importante tâche pouvant permettre au Gd Nord de rattraper son retard économique et social et de le sortir de l'insécurité et de la pauvreté dans l'intérêt de toutes les parties en premier l'Etat du Cameroun, garant de la paix et de la sécurité des personnes et de leurs biens.
Deuxièmement :Aux Chancelleries des pays amis et organisations internationales notamment la Banque Mondiale, le FMI, la BAD, le BID etc...
D'arrêter leur complaisance en fermant les yeux sur le comportement des dirigeants du Cameroun qui non seulement bafouent régulièrement les droits de l'homme et le droit international sur les droits de l'homme et du citoyen mais aussi dilapident et dissipent sous leurs nez et leurs barbes, les différents aides et financements internationaux qu'ils accordent au peuple camerounais.
Demandons à l'Europe et à la France notamment de tirer les leçons de ce qui se passe en Afrique de l'Ouest Francophone, pour éviter un désamour préjudiciable à notre coopération et à nos relations historiques et affectueuses.
Et de renforcer la coopération décentralisée avec les exécutifs régionaux du Grand Nord et des collectivités locales pour sortir le Grand Nord du joug de l'administration jacobine et prédatrice et des fonctionnaires de Yaoundé. »