Le 3 octobre 2024, Joseph Beti Assomo, ministre Délégué à la Présidence de la République chargé de la Défense (Mindef) du Cameroun, a émis un communiqué exigeant que les convois militaires s'acquittent des droits de péage routier. Cette décision fait suite à de nombreux rapports faisant état de refus de paiement et même d'incidents violents aux postes de péage.
Dans un message adressé aux hauts responsables du Commandement militaire du Cameroun, le ministre Beti Assomo a clairement indiqué que "l'arrêt est obligatoire pour tout le monde" aux péages routiers. Cette directive s'applique notamment aux convois escortés par les personnels des Forces de Défense et de Sécurité (FDS).
Selon le document consulté par Lebledparle.com, plusieurs services du ministère des Finances ont signalé que des convois bénéficiant d'escortes militaires, particulièrement sur l'axe Douala-Yaoundé-Bertoua-Touboro, refusaient systématiquement de payer les droits de péage. Plus préoccupant encore, des cas de violence envers le personnel des péages ont été rapportés.
Le ministre a souligné dans son message l'importance de cette mesure :
"POUR ENCADRER DIT PHENOMENE xx HVD xx VB RAPPELER AUX PERSONNELS COMMIS CES SUJETIONS D'AMENER REPONSALES DES VEHICULES ESCORTES PAR LEURS SOINS A S'ACQUITTER SANS EXCEPTION DROIT DE PEAGE"
Cette déclaration met en évidence la volonté du gouvernement de faire respecter la loi sans exception, même pour les convois militaires.
Cette directive ministérielle soulève des questions sur la gestion antérieure des péages par les convois militaires et pourrait marquer un tournant dans les pratiques des Forces de Défense et de Sécurité sur les routes camerounaises. Elle témoigne également d'une volonté de renforcer l'état de droit et d'améliorer la gestion des infrastructures routières du pays.
L'application effective de cette mesure et son impact sur les relations entre les militaires et les civils aux postes de péage seront à suivre dans les prochains mois.