Yaoundé, la capitale du Cameroun, fait face à un défi significatif dans son secteur pétrolier. Avec une diminution de la production et une chute des prix mondiaux du pétrole et du gaz, les revenus pétroliers du pays sont attendus pour diminuer considérablement. Cela a incité le gouvernement à réviser ses projections financières et à envisager de nouvelles mesures fiscales, relève Jeune Afrique dans un article.

Selon un récent article de Jeune Afrique, le ministère des Finances du Cameroun, dirigé par Louis-Paul Motaze, prévoit une baisse de 96,8 milliards de FCFA dans les revenus pétroliers par rapport à 2023. Cette baisse est due à la diminution de la production et des prix mondiaux. En 2023, le pays a collecté un total de 877 milliards de FCFA en revenus pétroliers, dont 622,8 milliards de FCFA provenaient de la Société nationale des hydrocarbures et 254,2 milliards de FCFA des impôts sur les sociétés.

L'article révèle que les revenus pétroliers du pays sont attendus pour diminuer à 612,5 milliards de FCFA en 2026, soit une baisse de 26,1%. En 2027, les revenus sont prévus pour chuter encore plus bas à 580 milliards de FCFA, le niveau le plus bas jamais enregistré depuis la crise du COVID-19 en 2020.

Pour combler la baisse considérable des revenus du secteur pétrolier, qui représente environ 20% des recettes publiques du pays, le Cameroun prépare des réformes budgétaires. Le document de préparation du budget de 2025 du ministère des Finances indique la nécessité de sécuriser les recettes intérieures en élargissant l'assiette des mesures fiscales.

Le Fonds monétaire international (FMI) a également exprimé des inquiétudes concernant la gestion des activités en aval du secteur pétrolier. L'institution de Bretton Woods a multiplié les alertes concernant le maintien des subventions aux produits pétroliers raffinés, qui pèsent lourdement sur le budget de l'État.

Initialement estimé à 6 740 milliards de FCFA, le budget 2024 du Cameroun a été révisé à 7 278 milliards 100 millions de FCFA, soit une augmentation de 8%. "Les autorités devraient accélérer le programme de réformes en matière de gestion des finances publiques et promouvoir la transformation structurelle", a souligné le FMI dans une communication datée du 3 juillet.

Cette situation met en lumière les défis auxquels le Cameroun est confronté dans son secteur pétrolier et la nécessité de planifier stratégiquement et de réformer pour sécuriser l'avenir financier du pays