Alors que Bassirou Diomaye Faye est élu dès le premier tour de l'élection présidentielle au Sénégal avec plus de 54% des voix, une figure de l'opposition camerounaise, Arlette Framboise Doumbe Ding du MRC, met en garde contre les pratiques électorales douteuses qui pourraient également sévir au Cameroun.

Dans une déclaration, Arlette Framboise Doumbe Ding dénonce le rôle d'Elecam, l'organisme chargé de superviser les élections au Cameroun, qu'elle qualifie de "véritable tombeau pour la démocratie". Selon elle, si Elecam gérait le processus électoral au Sénégal, il aurait manipulé les chiffres pour donner l'avantage au candidat soutenu par le pouvoir en place.

Elle souligne le risque de falsification des procès-verbaux et la partialité présumée d'Elecam, dont les responsables sont tous issus du parti au pouvoir. Arlette Framboise Doumbe Ding affirme que cette configuration favorise la tricherie électorale et compromet la démocratie au Cameroun.

Elle met en garde contre la manipulation médiatique qui pourrait accompagner toute contestation éventuelle des résultats électoraux, dénonçant une "meute" de journalistes et de médias corrompus prêts à justifier les irrégularités au nom de la division de l'opposition ou de son prétendu manque d'organisation.

Pour Arlette Framboise Doumbe Ding, cette situation est le résultat de l'égoïsme d'un homme au pouvoir, qui refuse de céder sa place malgré son âge avancé et sa fatigue apparente. Elle appelle cependant le peuple camerounais à ne pas se résigner et à exercer son pouvoir en s'inscrivant massivement sur les listes électorales, soulignant que seule la détermination du peuple peut mettre fin à l'imposture et restaurer la démocratie au Cameroun.