• Il s’agit de TotalEnergies
• Une association les accuse de faire la promotion de l’homosexualité à travers le couleur de leur logo
• Ceci intervient au lendemain du scandale Gaëlle Enganamouit
Le Cameroun vibre toujours au rythme du scandale de Gaëlle Enganamouit avec les révélations sur son homosexualité. Le débat est toujours vif dans l’opinion. D’ailleurs la question de la pratique de l’homosexualité au Cameroun, qui est d’ailleurs pénalisée, continuent de soulever des vagues. Ce scandale a le mérite de relancer le débat dans une société de manque de repère.
Mais, certains semble trouver des boucs émissaire. C’est le cas de la Fondation camerounaise des consommateurs (Focaco) qui vient d’adresser une lettre ouverte au ministre de la Communication et par ailleurs Président du conseil national de la publicité. Dans sa lettre, la Focaco accuse Total Energies Cameroun de faire l’apologie de l’homosexualité dans le pays. L’association fait référence à l’identité visuelle de Total qui est aux couleurs arc-en-ciel. « La particularité de cette publicité est que ce nouveau logo est aux couleurs arc-en-ciel et les panneaux solaires (généralement de couleur bleue) sont sur ladite affiche parées aux couleurs LGBT. Ce qui crée un grand malaise au sein de notre communauté », lit-on dans la lettre ouverte datée du 09 novembre 2021.
Cette publicité, indique Alphonse Ayissi Abena, Président exécutif Focaco, constitue une violation flagrante de la Loi n° 2006/018 du 29 décembre 2006 régissant la publicité au Cameroun (Articles 23 et 25) qui porte atteinte à nos valeurs et convictions en renvoyant le message subliminal dans l’esprit de ses récepteurs à la libéralisation de l’homosexualité au Cameroun.
« HALTE À LA VISIBILITÉ LGBT
La pub du nouveau logo Total aux couleurs arc-en-ciel
Il est temps d’inviter les entreprises multinationales à ne pas importer toutes leurs «valeurs libertines » au Cameroun au détriment de nos us et coutumes !
Lettre ouverte de la FOCACO au Ministre René SADI
Excellence Monsieur le Ministre de la communication et Président du conseil national de la publicité,
A l’honneur de vous exposer :
Le Cameroun est certes un pays laïc mais la société est profondément religieuse. 94% de camerounais sont des musulmans ou sont de confession chrétienne. Les deux religions sont foncièrement opposées à l’homosexualité. La législation camerounaise sanctionne également les relations entre individus du même sexe. « Est punie d’un emprisonnement de six (06) mois à cinq (05) ans et d’une amende de vingt mille (20 000) à deux cent mille (200 000) francsNote 2, toute personne qui a des rapports sexuels avec une personne de son sexe. » stipule l’article 347-1 bis du code pénal camerounais, promulgué par la loi no 2016/007 du 12 juillet 2016.
Par ailleurs, certains médias, les lobbies et les organisations non-gouvernementales (ONGs) ont réussi à mondialiser la question de l’homosexualité sous l’angle des droits humains, de sorte que l’Afrique toute entière est désormais au cœur de ce débat. En outre, la mondialisation des industries culturelles et sa consommation de masse (les films, l’internet, les Google-Amazon-Facebook-Apple (GAFA) produit un impact certain sur les identités et les pratiques sexuelles locales au Cameroun. C’est à l’aide de tous ces outils, et surtout des mouvements accrus de personnes, que la question sur l’homosexualité inonde de plus en plus dans notre espace public sans qu’il y ait un régulateur pour taper la main sur la table.
Monsieur le Ministre,
Même si d’autres urgences comme l’organisation de la CAN, le coronavirus, le sida, le paludisme et le choléra préoccupent la communication sanitaire du Gouvernement, il est plus qu’urgent que le Gouvernement camerounais protège notre jeunesse qui est de plus en plus exposée à l’émergence de la cause homosexuelle, sa médiatisation et la logique de sa diffusion des pays du Nord vers ceux du Sud.
Depuis quelques jours, l’entreprise TOTAL a lancé une campagne d’affichage publicitaire pompeuse de dévoilement de son nouveau logo, ainsi que sa nouvelle identité et son nom : Total Energies.
La particularité de cette publicité est que ce nouveau logo est aux couleurs arc-en-ciel et les panneaux solaires (généralement de couleur bleue) sont sur ladite affiche parées aux couleurs LGBT. Ce qui crée un grand malaise au sein de notre communauté.
Cette publicité constitue une violation flagrante de la Loi n° 2006/018 du 29 décembre 2006 régissant la publicité au Cameroun (Articles 23 et 25) qui porte atteinte à nos valeurs et convictions en renvoyant le message subliminal dans l’esprit de ses récepteurs à la libéralisation de l’homosexualité au Cameroun ; Il faut rappeler qu’en 2014, le Groupe TOTAL signait en effet la Charte d’engagement LGBT (Lesbiennes, Gay, Bi et Trans) portée par l’association française l’Autre Cercle.
La Fondation camerounaise des consommateurs (FOCACO) tient à exprimer son indignation face à ce phénomène de banalisation de la visibilité des couleurs LGBT dans notre société. L’Etat doit jouer son rôle protecteur des règles de droit : Ubi societas ibi jus: partout où il existe une société, il y a un droit qui la régit.
En conséquence et conformément à la Loi-cadre n° 2011/012 du 6 mai 2011 portant protection du consommateur au Cameroun, nous vous exhortons à prendre en considération nos revendications suivantes :
• L’interdiction de la campagne publicitaire de dévoilement du nouveau logo total qui est sous fonds de couleurs LGBT
• La mise en place d’un système de régulation et monitoring pour stopper la diffusion des idéaux LGBT au sein de notre jeunesse si fragile : les multinationales doivent faire preuve de neutralité et ne part prendre fait et cause pour une orientation sexuelle interdite au Cameroun.
Un immense effort doit être fait dans cette direction. Il est urgent de traiter ces questions avec le souci de tous et particulièrement de notre jeunesse et militer pour la procréation et la survie de l’espèce humaine.
Vous remerciant de l’attention que vous accorderiez à cette lettre, veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de nos profonds et déférents respects ».
Fait à Douala, le 09 Novembre 2021