Actualités of Monday, 14 November 2016

Source: fr.allafrica.com

Une poubelle au coeur de Yaoundé

Photo d'archive utilisée juste a titre d'illustration Photo d'archive utilisée juste a titre d'illustration

Il est 13h au lieu-dit carrefour Nkomo, derrière la boulangerie Fontana. En cette après-midi ensoleillé du jeudi 03 novembre dernier, Christian Essomba, élève en classe de cours moyen deuxième année (Cm2) dans un établissement de la place joue dans la cours de récréation avec ses camarades. Rien ne semble déranger la sérénité du jeune garçon : ni les farces de ses camarades, encore moins l'odeur pestilentielle que dégage la montagne d'ordures qui se trouve non loin du terrain de jeux.

Placé à quelques centimètres de cet établissement, ce dépotoir constitue un vrai danger pour les élèves et habitants du quartier. Ici, l'on retrouve des «ordures» de tout genre déversées au sol. Bouteilles cassables, plastiques, déchets ménagers, etc. Une situation qui n'est pas sans conséquences sur l'environnement, encore moins sur la santé.

Salubrité

Ce dépotoir infect expose les riverains mais aussi les élèves de ce quartier à de graves maladies. En effet, les tas d'ordures déversés au sol entrainent la prolifération des moustiques, vecteurs de nombreuses maladies. Selon les pneumologues, les déchets en état de décomposition dégagent une odeur nauséabonde qui peut perturber la respiration et causer à la longue des infections pulmonaires comme la pneumonie. L'environnement, pour sa part, de l'avis d'un expert, est affecté dans la mesure où lorsqu'il pleut, les déchets biodégradables se mélangent à l'eau. De ce mélange on obtient un produit dit carbone organique qui peut polluer les différentes sources d'eaux aux alentours. Et les environnementalistes affirment que les déchets plastiques entrainent l'appauvrissement du sol.

Selon les riverains, l'absence des bacs à ordures dans ce quartier semble être l'une des principales causes de création de cette poubelle. « Vous-même essayez de compter le nombre de maisons et de boutiques qui existent dans ce lieu et imaginez-vous qu’il n’y a pas de bac à ordure. Il fallait bien que l'on trouve un endroit pour vider nos poubelles». Si d'aucuns accusent l'irresponsabilité et le manque de dynamisme des agents de la société Hygiène et salubrité du Cameroun, d'autres par contre rejettent la faute aux riverains qui n'ont pas su organiser et établir les règles de propreté autour de leurs habitats.

« Il ne faut pas toujours pointer du doigt aux autres sans d'abord se demander quel a été notre rôle dans ce problème. C'est le manque de volonté qui a conduit à ce que vous apercevez la aujourd'hui. Au début on s'organisait tous les samedis pour brûler les ordures. Mais à un moment donné, lorsqu'on lançait les travaux, quelques personnes venaient participer. Dès lors, nous tous nous avons décidé d'arrêter et voilà le résultat », explique un commerçant.