Plusieurs personnes se retrouvent sans abri et des édifices publics sérieusement touchés.

C’est un spectacle de désolation que découvre le visiteur dans la ville de Doukoula, chef-lieu de l’arrondissement de Karhay dans le département du Mayo-Danay en cette matinée du 26 mai 2015.

La ville ressemble fort bien à un champ des ruines. Dans l’après-midi du 25 mai 2015, elle été secouée par une violente tornade. Plusieurs personnes se retrouvent sans abri et des édifices publics détruits.

Les branches d’arbres arrachés par la violence des vents obstruent les ruelles et défoncent les toitures des maisons. Cette tornade d’une rare violence a laissé beaucoup d’habitants de Doukoula sans abri.

Ici et là, on aperçoit les feuilles de tôles suspendues sur les arbres. Les poteaux électriques ont été fortement touchés. Doukoula qui venait de sortir des ténèbres est encore plongé dans le noir. Plusieurs bâtiments publics ont été touchés.

La SAR/SM est particulièrement sinistrée avec ses trois bâtiments désormais sans toiture laissant inquiet son directeur Sali Hamadama. « Nous venons de réceptionner une machine de menuiserie qui a coûté plus de 15 millions. En 2008, nous avons eu des machines de l’ordre de trente millions.

Elles sont à présent exposées aux intempéries », se plaint-il. Le gymnase de Doukoula en cours de construction pour un montant budgétaire de 225 millions de francs Cfa s’est écroulé sous la force du vent alors qu’il est déjà au niveau de la toiture.

Pour le sous-préfet Seth III Christian Bernard, la ville de Doukoula est entièrement sinistrée : « Le terme catastrophe est indiquée ici. La Sar/sm à besoin d’énormes moyens pour revivre ».

Selon lui, la destruction des bâtiments publics, surtout le gymnase, est non seulement due à la nature en furie mais surtout à une malfaçon notoire : « Le gouvernement de la république a investi 225 millions pour le gymnase qui a été lourdement touché » se lamente-t-il. L’autorité administrative met en cause la qualité des travaux et des matériaux utilisés.

« Même si je ne suis pas technicien, on a pu voir que les fers utilisés pour l’infrastructure de cette qualité n’étaient pas appropriés. Il est anormal que des gens gagnent autant d’argent et mettent la vie des gens en danger », déclare-t-il.

Heureusement, les dégâts ne se limitent qu’aux infrastructures et l’environnement qui prennent un sérieux coup. Aucun blessé n’est signalé.