Des membres du Syndicat national des enseignants du supérieur (Synes) du Cameroun sont entrés en grève à l’université de Douala le mardi 21 novembre 2017. Ils ont ainsi entamé un processus de revendication de meilleures conditions de travail, notamment la présence de toilettes, d’eau courante au sein du campus, la construction de bureaux décents pour le enseignants. Cette grève a paralysé le déroulement des cours, même si certains enseignants n’ont pas suivi l’arrêt de travail initié par le Synes.
Dans son édition de ce mercredi 29 novembre 2017, le quotidien Cameroon tribune donne la parole à Desmond Eyango Djombi, coordinateur du Synes. Celui-ci soutient que « la grève est terminée », après des négociations avec les représentants du ministère de l’Enseignement supérieur et le recteur de l’université de Douala. « Nous avons discuté en toute sincérité en vase clos, des échéances ont été proposées. Certains problèmes, notamment la question de l’eau et des toilettes, ont trouvé un début de solution (…) En ce qui concerne le gros du problème, celui des bureaux, j’ai personnellement représenté le syndicat et j’ai commencé à travailler avec le vice-recteur qui est en charge du dossier. C’est vrai qu’il y a encore quelques points sur lesquels nous devons discuter. On ne peut vous dire si nous sommes satisfaits ou non, c’est dans les prochains jours qu’on le saura», a dit Desmond Eyango Djombi.
Pour le coordinateur du Synes, l’objectif de la grève engagée le 21 novembre dernier est en partie atteint. Le préavis de grève dudit syndicat prévoyait un arrêt de travail du 21 au 26 novembre. « La grève est terminée, le préavis de grève comportait déjà la date de cessation. Le but c’était d’interpeller notre interlocuteur et d’avoir des solutions à nos préoccupations », a fait savoir le syndicaliste.
Le Pr François-Xavier Etoa, recteur de l’université de Douala, affirme quant à lui que des solutions étaient en cours pour la plupart des problèmes soulevés par les grévistes. « Les mesures qui ont été prises ne l’ont pas été aujourd’hui. Toutes les questions soulevées par les collègues procèdent du passé et des solutions étaient en cours. C’est probablement la vitesse d’aboutissement de ces solutions qui a donné l’impression aux collègues qu’on ne prêtait pas une attention suffisante à leurs préoccupations », a souligné le Pr François-Xavier Etoa.
Les différentes parties semblent s’être accordées. «Nous avons pris la résolution que désormais, nous allons nous rencontrer une fois par mois pour échanger et pour améliorer le vivre ensemble dans notre institution », ajoute le recteur de l’université de Douala.