Une situation préoccupante se dessine à l'Université de Maroua, où les doctorants font face à des obstacles majeurs dans leur parcours académique. Selon plusieurs témoignages, le processus d'évaluation et de soutenance des thèses serait entaché d'irrégularités.
Les doctorants, dont certains sont en attente depuis plus de deux ans, dénoncent un système où le mérite académique serait relégué au second plan. Ils pointent du doigt des pratiques de copinage et de cooptation qui conditionneraient l'accès aux soutenances de thèse.
Malgré une lettre d'observation adressée par le Ministre de l'enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo, la situation ne semble pas s'améliorer. Les étudiants rapportent que les interventions extérieures et les recommandations personnelles demeurent des facteurs déterminants pour l'évaluation des travaux de recherche.
Le constat est alarmant : l'évaluation des travaux de recherche ne suivrait plus un processus académique normal. Les doctorants affirment qu'il est désormais nécessaire d'avoir "des longs bras" ou des recommandations pour voir leur travail évalué, une situation qui met en péril l'excellence académique et l'équité dans l'enseignement supérieur.