La faculté des sciences juridiques et politiques de l’annexe de l’université de Ngaoundéré à Garoua, fait déjà face à une difficulté infrastructurelle. Les étudiants de cette faculté qui suivaient les cours depuis octobre dernier dans l’un des locaux de l’archidiocèse de Garoua précisément au Centre de Développement des Ressources de Garoua ont été priés de vider les lieux après les fêtes de fin d’année.
«Les responsables de l’Université nous ont proposé un montant de 1.200.000 frs par année scolaire, ce qui signifie que l’université verse 100 000 FCFA de loyer par mois. Nous l’avons jugé très insuffisant car ce montant ne peut même pas mensuellement régler les factures d’eau et de l’électricité pour les 700 étudiants régulièrement inscrits», indique une source proche du centre. «C’est vrai que l’église fait dans le social, mais on ne peut aller au-delà de nos moyens. Le Centre de Développement des Ressources de Garoua a pour objectif de former les jeunes pour leur insertion dans la vie sociale. Le centre doit générer ses propres ressources. Les salles du centre qui ont jusqu’à là servies de l’amphi pour les étudiants, sont régulièrement louées pour des cérémonies diverses et l’argent généré est utilisé pour la formation de nos jeunes», conclut la source.
Pour ne pas laisser errer les étudiants dans la nature, les responsables de l’annexe de l’Université de Ngaoundéré à Garoua se sont rapprochés à la direction de l’Ecole de Faune de Garoua. Un point d’entente a été trouvé par les deux parties et depuis quelques jours, les cours se poursuivent dans les amphis de l’Ecole de Faune de Garoua.
Depuis la création à Garoua de la faculté des sciences juridiques et politiques de l’annexe de l’université de Ngaoundéré en août dernier, les élites du Nord sont à la recherche d’un site qui peut accueillir cette faculté et les autres facultés qui vont suivre. En attendant, la direction de cette école ainsi que les amphis de fortunes sont éparpillés dans la ville.