Actualités of Monday, 21 May 2018

Source: lequatrièmepourvoir.com

Université de Ngaoundéré: les étudiants Gbaya victimes d'une grosse arnaque

L'Université de Ngaoundéré L'Université de Ngaoundéré

Décidément le mois de Mai 2018 s'appréhende comme celui du démantèlement des grands réseaux d'escroquerie des étudiants par les étudiants à l'Université de Ngaoundéré.

Plusieurs leaders d'étudiants impliqués dans ce cercle vicieux du grands banditisme estudiantin sont actuellement en détention au commissariat de Ngaoundéré troisième.

Hier encore le Doyen de la Faculté des Sciences (FS) annonçait solennellement l'arrestation du leader d'un gang de trafiquants des droits universitaires dans sa faculté. Aujourd'hui, les éléments de preuve que détiennent la rédaction centrale du quatrième pouvoir confirment l'arrestation effective du leader d'un autre gang concurrentiel.
LIRE AUSSI: Alerte: un nouveau kidnapping déclaré dans le Lebialem

Il s'agit de GUEBENOU Jean Jacques, alias "la bouche des élites du Mbéré". Ce natif de Meiganga est un étudiant régulièrement inscrit en Master 1 sociologie à la Faculté des Arts, Lettres et Sciences Humaines de l'Université de Ngaoundéré (FALSH). Il est surtout membre très actif au sein du Club des Amis Solidaires du Mbéré en abrégé "CLAS-M" : association culturelle regroupant plus d'un millier d'étudiants ressortissants du Département du Mbéré dans la Région de l'Adamaoua.

L'opération d'arnaque démarre effectivement en ce début d'année académique, lorsque "la bouche des élites du Mbéré" en la personne de GUEBONO Jean Jacques avait annoncé à l'Assemblée générale du "CLAS-M", qu'un montant de plusieurs millions lui avait été remis par les élites du Mbéré pour subventionner la scolarité de tous les membres de l'association. Il a ainsi décidé unilatéralement d'allouer à chaque étudiant du "CLAS-M" une subvention de 20 milles francs. Seulement, pour bénéficier de cette subvention, il était question que l'étudiant lui transmette ses quitus de paiement et un montant de 30 mille francs CFA, l'inscription étant fixée à 50 milles francs CFA par étudiant.

Malheureusement pour les étudiants membres du "CLAS-M", GUEBENOU, le bon samaritain disposait des faux cachets de la société Ecobank ; agence agréé dans le paiement des droits universitaires à Ngaoundéré. Par conséquent , il pointait purement et simplement les 30 milles francs que lui remettait chaque étudiant et rendait à ce dernier des quitus empreints des faux cachets.

C'est le récent démantèlement d'un réseau de trafic des droits universitaires qui a poussé un curieux étudiant de la Facultés des Sciences Économique et de Gestion (FSEG) et membre du "CLAS-M" à aller vérifier s'ils n'ont pas également été dupés par GUEBENOU.

Après vérification, il a été conclu qu'aucun nom des membres de cette association ne figurait dans les souches des étudiants régulièrement inscrit en cette année académique via Ecobank.

Immédiatement après ce triste constat, les membres de "CLAS-M" en partenariat avec l'administration, se sont organisés pour mettre la main sur le fausser MR GUEBENOU, désormais chef bandit. L'opération s'est heureusement vue couronnée par l'arrestation de ce fameux personnage sans scrupule et sans vergogne.
LIRE AUSSI: 20 mai: kidnappé, le maire de Bangem réapparait dans une vidéo

En attendant l'achèvement des fouilles minutieuses en cours dans les 10 facultés et écoles de l'Université de Ngaoundéré, les différents responsables se prononcent déjà sur le sort réservé à ces étudiants arnaqués. Pour le Doyen de la FS, le Pr Mvondo Awono, ces étudiants ont jusqu'au 31 mai 2018 pour payer à nouveau leurs droits universitaires. Tandis que pour le Doyen de la FSEG, le Pr Victor Tsapi, tous les étudiants de sa faculté victimes de ces différents arnaques passeront une année blanche étant donné que l'irrévocable date limite de paiement des droits universitaires dans son établissement a pris samedi dernier.

En attendant, les étudiants arnaqués par centaine défilent en longueur de journée au commissariat de Ngaoundéré troisième pour réclamer leur argent chez les auteurs de ce crime organisé.