Nous sommes le jeudi 14 septembre 2017. Au campus de l’université de Yaoundé I, les nouveaux étudiants s’activent pour finaliser leurs préinscriptions en ligne. C’est un passage obligatoire puisque, c’est lors des opérations de préinscription que l’étudiant choisi sa filière. Emilie Fandjo a eu son baccalauréat au lycée Bilingue de Buea. Et ce jeudi, elle foule le sol du campus de l’université pour la première fois ayant déjà fait le choix de sa filière. Il s’agit de la filière géographie. « Comme vous pouvez le constater, je suis en train de me préinscrire et j’ai choisi de faire la filière géographie comme premier choix, sociologie comme deuxième choix et psychologie comme troisième choix. Tout au long de mes études au secondaire, j’ai toujours eu de bonnes notes en histoire, géographie et, c’est pourquoi je souhaite continuer mes études en géographie », souligne Emilie Fandjo. Si Emilie a décidé de s’inscrire dans la filière géographie par passion, ce n’est pas le cas des autres étudiants rencontrés au campus de la mère des universités qui ont choisi la filière pour la multitude de ses débouchés. « Moi, j’ai choisi la filière géographie parce qu’elle a beaucoup de débouchés.

A la fin des études, on peut devenir cartographe, cadre dans le domaine forestier, du tourisme, de l’aménagement du territoire, etc., » explique Donald Douanla qui a obtenu son Baccalauréat au lycée de Mbouda rural dans le département des Bamboutos, région de l’Ouest. Ce dernier explique s’être renseigné sur les débouchés de toutes les filières de la Falsh avant de faire son choix. Selon le Firmin Onguene et Patrick Esso qui au quotidien aident les étudiants à se préinscrire en ligne moyennant une somme d’argent, la filière géographie est la plus sollicitée. « Si nous recevons 100 étudiants par jours, 80 ont pour premier choix la géographie », lance Firmin Onguene. Au département de géographie de l’université de Yaoundé I, certains responsables sous anonymat confirment que les effectifs de cette filière à l’entrée ont triplé ces trois dernières années. « La ruée vers la filière géographie s’explique par le fait qu’elle est une filière pratique et à des débouchés surtout dans un pays en développement comme le Cameroun. L’avènement de l’actualité sur la protection de l’environnement à cause des changements climatiques a beaucoup contribué dans cette ruée », explique un enseignant de géographie de la population à l’université de Yaoundé I.

En effet, après les études en géographie, l’on peut entre autres devenir : enseignant, démographe, cadre dans le secteur de la météorologie, de l’hydrologie, de la télédétection, etc. La psychologie, la sociologie et les études bilingues ont aussi de la cote Dans ce hit-parade des filières qui font courir les étudiants figurent en bonnes places les filières psychologie, sociologie et études bilingues respectivement en deuxième, troisième et quatrième positions. « A part la géographie, les filières sociologie, psychologie et études bilingues sont également sollicitées depuis que nous enregistrons les étudiants dans le cadre des préinscriptions », martèle Firmin Onguene. Selon Anatole Guedeng, psychologue du travail et des organisations, lorsqu’un étudiant finit ses études en psychologie, il peut travailler comme psychologue clinicien dans les institutions sanitaires ou comme psychologue conseil dans les cabinets de psychologie, d’où l’intérêt des étudiants pour cette filière. « Moi, j’ai choisi les études bilingues parce que je rêve de devenir traducteur-interprète ou journaliste », précise Fabrice Bodian évoquant les raisons du choix de sa filière. Après ces trois filières viennent d’autres, à savoir : Histoire, Lettres modernes françaises, Anthropologie, Etudes germaniques, Espagnol, Philosophie, English, Linguistique générale appliquée, Littérature et civilisations africaines, Arts plastiques et Histoire de l’Art.