L'espoir d'une réintégration pour Fridolin Nke, enseignant de philosophie à l'Université de Yaoundé 1, s'est effondré. Après avoir été radié en 2023 par l'ancien recteur, Pr Maurice Sosso, Nke espérait que le changement à la tête de l'université favoriserait son retour. Cependant, le nouveau recteur, Pr Rémy Magloire Etoa, lui a récemment signifié que sa réintégration ne pourrait être envisagée qu'après la conclusion des procédures judiciaires en cours.

En juin 2023, la rupture des contrats de travail de Fridolin Nke, Gaston Ndock Ndock et Damaris Mandob par l'université avait été suivie d'une plainte de Maurice Sosso pour "atteinte à l'intégrité de la personne du recteur et d'autres responsables de l'administration", mentionnant des "menaces de mort" et "injures". Nke a toujours nié ces accusations, les qualifiant de fabrications visant à justifier son éviction, et a saisi le tribunal administratif pour contester sa radiation.

Cette attente prolongée pour la fin des procédures judiciaires laisse Fridolin Nke dans une situation professionnelle incertaine, incapable de reprendre son poste d'enseignant ni d'exercer ailleurs. Cette affaire illustre non seulement les lenteurs de la justice camerounaise mais aussi les tensions internes aux institutions académiques.

Fridolin Nke, malgré les obstacles, reste optimiste quant à une résolution favorable de sa situation. Il continue de défendre sa version des faits et compte sur l'impartialité du nouveau recteur, Pr Rémy Magloire Etoa, pour une issue juste. Ses partisans espèrent que cette affaire soulignera l'importance de l'indépendance de la justice et du respect des droits des enseignants au Cameroun.