La rébellion contre la Cour suprême continue à l’Université de Yaoundé I. Le Recteur de ladite université, le Pr Aurelien Sosso, et le Doyen de la Faculté des arts, lettres et sciences humaines, le Pr Ayissi Lucien, ont pris des mesures drastiques pour restreindre les déplacements du Dr NKE Fridolin dans l’enceinte de cette institution. Le Doyen a sollicité sa hiérarchie afin que des dispositions soient prises pour obliger Dr NKE Fridolin à rester cloitré dans son bureau.
Il a donné des instructions fermes pour que les collègues de cet Assistant surveillent de près ce dernier et lui interdire l’entrée dans les amphis par tous les moyens, y compris par les force. Exécutant ces ordres, le 19 juin dernier, à 14 heures 50 minutes, et le 26 juin, à 9 heures 45, Dr Oumarou Mazzadou et Dr Minkoulou Thomas, Chargés de cours au Département de philosophie et collègues du Dr NKE Fridolin, l’ont menacé et refoulé des salles de composition NB 11 et Amphi 501, à la stupéfaction des étudiants de troisième et deuxième années qui passaient leur épreuve de fin de second semestre.
LIRE AUSSI: Affaire Bouba Simala : voici pourquoi Cavaye Yeguie ne se rétracte pas
Le 20 juin, des vigiles venus du Rectorat ont pris le relais. Ils ont été postés sur l’itinéraire qu’emprunte Dr NKE de son bureau vers les amphis pour obliger ce dernier à rester à son bureau. Réagissant à ces agissements, le cabinet d’avocats Mpeck, Ntsama et Bell a saisi par écrit le Doyen de la Faculté des arts, lettres et sciences humaines, avec ampliation au Recteur et au Ministre de l’enseignement supérieur.
Dans ladite correspondance, Me Mpeck écrit : « Je me dois de vous rappeler, si de tels faits s’avéraient établis, qu’il s’agit une fois de plus d’une violation flagrante de la loi, plus précisément d’un refus caractérisé et manifeste d’exécuter l’ordonnance no 20/OSE/CAB/PTA/YDE/2017 rendue le 20 janvier 2017 par le Président du Tribunal Administratif du Centre. Sachant qu’une procédure judiciaire est déjà pendante à votre encontre pour des faits similaires, je vous saurais gré, en cas de méprise, voire d’excès de zèle de certains de vos collaborateurs, de bien vouloir les inviter à respecter et à exécuter purement et simplement la décision de justice sus évoquée ».
Une procédure au pénal a par ailleurs été préparée contre les sieurs Mazzadou et Minkoulou, mais elle n’a pas été déposée n’ayant pas reçu l’aval du Dr NKE. Rappelons que Dr Nke a dû forcer l’accès à son bureau parce que les autorités universitaires avaient refusé de lui remettre la clé. Surtout, il a refusé de retirer sa plainte après la signature de son Certificat de reprise de service et de l’Attestation de présence effective.
Dr NKE, qui s’est constitué partie civile, demande l’ouverture des discussions directes avec le Ministre de l’enseignement supérieur. Le procès au pénal contre Jacques Fame Ndongo, Alamine Ousmane Mey, Aurelien Sosso, Ayissi Lucien, Abané Engolo et Mme Mbock se poursuit donc au Tribunal de Première instance de Yaoundé Centre-Administratif. Ces personnalités ont été inculpées pour, « excès de pouvoir » et « Refus d’appliquer une décision de justice devenue définitive », suite à une plainte du Dr NKE Fridolin.
LIRE AUSSI: Ambazonie: un camp sécessionniste pris d’assaut par l’armée à Buéa
Le 12 juin dernier se tenait d’ailleurs la seconde audience de ce procès. Au cours de ladite audience, l’avocat des prévenus s’est constitué : C’est Me Ngapouth qui va défendre toutes ces personnalités. Me Mpeck a payé la consignation et le procès a été renvoyé pour identification formelle des prévenus. La prochaine audience a été fixée au 14 août 2018.