La section du Nord-Ouest de ce Syndicat menace d’appeler ses membres en service dans cette institution à arrêter le travail si les enseignants enlevés ne sont pas libérés dans 10 jours.
Les enseignants de l’université de Bamenda sont en colère. Suite aux multiples enlèvements dont ils font l’objet, le Syndicat national des enseignants du supérieur (Synes), branche de la région du Nord-Ouest, menace d’entrer en grève.
Ces enseignants s’insurgent contre l’insécurité dans le campus universitaire et autour de ce temple du savoir. Ils veulent également protester contre les enlèvements dont ils sont de plus en plus victimes de la part des présumés séparatistes. C’était d’ailleurs le cas le 12 octobre dernier, lorsque trois enseignants de cette institution universitaire ont été enlevés par des hommes non encore identifiés.
Pour susciter une réaction des autorités administratives et universitaires de la ville de Bamenda, ainsi que pour assurer leur sécurité, le Synes menace d’appeler ses membres en service à l’université de Bamenda à faire grève si les enseignants enlevés ne sont pas libérés dans 10 jours. Selon le Synes, les enseignants sont de plus en plus victimes d’enlèvements avec demandes de rançon, ou d’enlèvements à l’issue desquels ils sont simplement tués.
Il dénonce également l’insécurité croissante sur la route Bamenda – Bambili – Bambui et souhaiterait que la sécurité soit accentuée sur cette route sur laquelle les trois enseignants ont été kidnappés. Depuis Je début du conflit armé dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, les enseignants font partie des victimes de premier ordre. Depuis 2016, plusieurs d’entre eux ont été enlevés, torturés et parfois tués.