Actualités of Tuesday, 7 December 2021

Source: Le Messager

Université de Yaoundé I: Aurélien Sosso dans l’amphi obscur des guéguerres

Le bail de Maurice Aurélien Sosso, est tout sauf un long fleuve tranquille Le bail de Maurice Aurélien Sosso, est tout sauf un long fleuve tranquille

Porté à la tête de cette institution universitaire depuis le 29 juin 2012, le magistère de cet imminent professeur titulaire hors-échelle articulé autour de l’excellence en milieu universitaire, bute sur des guerres de positionnement et autres batailles internes visiblement entretenues par des mains tapies dans l’ombre. Evocations.

En avril 2020, Maurice Aurélien Sosso décide de se séparer de certains personnels qui auraient excellé dans des pratiques peu orthodoxes au point d'installer tout un réseau mafieux dans le but de nuire non seulement à la tranquillité des étudiants mais aussi ternir l'image de l’université de Yaoundé I. Entre laxisme dans l'exécution financière et des procédures comptables relatives au paiement des prestations de service liés à l'hébergement de la délégation de l'université de Yaoundé au Jeux universitaires de Dschang, corruption, arnaque, malversations académiques, trafic de notes et harcèlement sexuel.

Mais aussi manquements professionnels très graves, insubordination, comportement agressif mettant en cause l'éthique et la déontologie professionnelle, et portant atteinte à la moralité publique doublée de trafic de notes et de corruption, chacun en prend pour son grade. L’affaire fait jaser dans le milieu estudiantin ainsi qu'au sein de la communauté éducative car beaucoup estiment que cette décision courageuse aurait nécessité au moins des mises en garde voire des avertissements avant le coup de semonce.

Amélioration de la production scientifique

Mais l’immense majorité salue l’action courageuse du Recteur qui a eu le cran de donner un coup de pied dans la fourmilière en remettant les pendules à l'heure. Cet exemple puisé parmi tant d’autres inscrites dans le sillage de la défense des valeurs éthiques, décrit à suffire la marque Sosso impulsé depuis une dizaine d’années au sein de ce « temple du savoir ».A cela vient se greffer l’assainissement des procédures de préinscriptions et d’inscriptions par l’introduction des inscriptions en ligne (pour la première fois au Cameroun, ce qui a entrainé le raccourcissement du délai des inscriptions Ndlr) ; la possibilité de payement à distance des frais d’inscription, la création de quatre écoles doctorales. Toute chose qui a permis de codifier les procédures d’inscriptions au IIIe cycle et d’améliorer de manière significative la production scientifique. Mais également le traitement rapide des requêtes, le financement sous fond propre d’un nouveau bloc administratif, il comporte les services de la direction des infrastructures, de la planification et du développement et la direction des affaires académiques et de la coopération, la construction d’un nouveau rectorat et la réhabilitation de l’université de l’école normale supérieur pour ne citer que ceux-là.

De l’agonie à la guérison

Après avoir hérité d’une université agonisante, gémissante, en proie au laissez aller administratif, à la débandade estudiantine, au bord de la crise, à des infrastructures de l’ère de Mathusalem, celui qui est par ailleurs président de la Conférence des recteurs du Cameroun, bistouri en main, a décidé de faire de la bonne gouvernance son crédo. La preuve, par son entregent, l’Université de Yaoundé I est devenue coordinatrice de plusieurs projets européens de recherche ; elle est désormais éligible aux projets de la Banque mondiale notamment le projet Cetic (Centre d’excellence des technologies de l’information et de la communication).

Tout comme il est éligible au Prix Nobel dans les domaines de la Biologie, la Chimie, la Physique. Le ballet des hautes personnalités du rang du président Italien, du secrétaire général de la Francophonie, du secrétaire général de l’Unesco, du Grand maitre souverain de l’ordre de Malte et de la pléthore d’ambassadeurs des pays amis qui ont visité l’institution, en est un marqueur de sa bonne gouvernance pour dire le moins.

Guerre de réseaux

Mais les actions louables du natif de Moutimbelembe (département du WouriBwele) font face à des goulots d’étranglement généralement installés par des collaborateurs, réfractaires au progrès et à la bonne gouvernance. Entre gabegie financière, tribalisme, guerre de réseaux, batailles de positionnement et vice de procédure qui éclabousse certaines hautes personnalités de cette université, le bail de Maurice Aurélien Sosso, est tout sauf un long fleuve tranquille. Montés par des mains noires, ces ennemis activent des leviers de scandale pour obscurcir les efforts de transparence dans la gestion quotidienne des affaires de l’université. Le messager n’a-t-il pas plusieurs fois fait écho de ces scabreuses affaires et cabales qu’on tend systématiquement à imputer à l’Agrégé de Chirurgie ?Jusqu’à quand ?