Actualités of Thursday, 12 January 2017

Source: La Nouvelle Expression

Urbanisme: le quartier Yabassi sous le joug du désordre

Des magasins débordent de pièces. Des magasins débordent de pièces.

Ce quartier de l’arrondissement de Douala 1er est bien connu pour la vente des pièces détachées pour véhicules et motos .Nous sommes au lieu-dit quartier Yabassi ce mardi 10 janvier 2017, il est un peu plus de 13h. Ce secteur bien connu pour le type de commerce qui s’y passe, grouille de monde. Malgré le soleil qui brille et chauffe la cité économique, les commerçants sont à la tâche. La remarque frappante ici, c’est l’embouteillage qui sévit en ce lieu.

#Lieu-ditQuartierYabassi Il faut braver passants, clients et les commerçants  anarchiquement installés pour mieux circuler. Dès l’entrée de ce secteur en provenance de «Deux églises», l’image est saisissante. Des boutiques qui exposent des roues, de l’huile de frein et de moteur, des pièces de rechange pour les véhicules sont disposées  le long de cette voie. A quelques mètres, une autre activité liée à la réparation des véhicules est pratiquée. Pratiquement sur la chaussée, des hommes à l’aide d’une machine transforment les roues. Au premier regard, la tâche n’est pas facile. Mais ces derniers se tuent à la tâche.

Manuellement et à l’aide d’un couteau bien aiguisé, ils coupent les morceaux de pneus qu’ils aiguisent sur ladite machine et transforment par la suite en petit objet en caoutchouc. On apprend qu’il s’agit des pièces qui servent à la réparation des véhicules. «  On appelle cela « vendage », et moi je paye des pneus pour les fabriquer tout comme tous ceux qui sont installés ici », explique l’un des fabricants de ladite pièce. Passé cet endroit, on longe le couloir et on est au centre de l’activité.

Quelques maisons d’habitation se perdent entre les  boutiques et seuls les vêtements étalés à l’extérieur trahissent leur présence dans ce marché de fortune. Des magasins débordent de pièces. On dirait de la décharge, oh que non. Car on apprendra   que ces pièces coûtent des centaines de mille. Mais les boutiques qui occupent les deux allées de la voie sont anarchiquement installées.  

A cet endroit également, il faut s’imposer pour circuler. Tout passant  est un potentiel client et les commerçants se lancent à la chasse. La question qui passe à tous les coups, «qu’est-ce que vous cherchez ».  Si les principaux clients sont nous dit-on des mécaniciens, certaines personnes amènent directement leur véhicule pour réparation. Conséquence, plusieurs véhicules sont garés de part et d’autre et des mécaniciens sont à l’œuvre. L’ambiance est assez lourde en ce lieu et l’odeur des huiles s’y ajoute. A certains endroits, le goudron a déjà perdu sa couleur d’origine,  et pour cause, la réparation sur le trottoir des véhicules qui laissent échapper  quelquefois les huiles usées.  

Loin de ce désordre devenu légendaire en ce lieu, plusieurs personnes estiment, que cet endroit constitue le lieu de trafic des véhicules et motos volés.  Sur la question,  les vendeurs sont évasifs  sur les origines des pièces vendues. «Nous vendons les pièces d’occasion et d’origine», précise un vendeur qui n’a pas voulu