Actualités of Saturday, 13 August 2022

Source: Le Jour N°3731 du 12-08-22

Urgent : Après Sebastien Ebala, un autre militant du MRC libéré de prison

Il était incarcéré pour avoir publié par voie électronique, des fausses nouvelles Il était incarcéré pour avoir publié par voie électronique, des fausses nouvelles

La cour d’appel a procédé, mardi dernier, à la réduction à 310 jours de la peine qu’il purgeait à Bafang.

Brice Hilaire Ndiffo, né à Kekem, planteur y demeurant, va respirer l’air de la liberté. Au cours de son audience du mardi, 9 août 2022, la cour d’appel de l’Ouest a réduit à 310 jours la peine initiale de 30 mois qu’il purgeait à la prison principale de Bafang.

Ce militant du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) était incarcéré pour avoir publié par voie électronique, des fausses nouvelles ainsi que des propos outrageants à l’endroit du président de la République, des membres du gouvernement et des autorités administratives. L’affaire commence début août 2021, lorsque le sous-préfet de Kekem ordonne par message à ses collaborateurs du maintien de l’ordre de le mettre aux arrêts, pour qu’il réponde de ses menées « insurrectionnelles ».

Le commissaire spécial qui l’interpelle le 9 du mois n’en tirera rien, l’intéressé ayant refusé de parler en l’absence de son conseil. Par contre, des jours plus tard, il reconnaîtra au commissariat de sécurité publique de sa localité être l’auteur des posts querellés. Des phrases particulières retiennent l’attention des enquêteurs : « M. Biya n’a jamais été élu par le peuple camerounais… Il se maintient au pouvoir par la violence, la corruption et les fraudes électorales … Le dictateur Paul Biya et son gouvernement de voleurs, en complicité avec les préfets, sous-préfets… ».

Appelé à fournir les preuves de telles déclarations, Brice Hilaire Ndiffo dira avoir simplement reproduit pour son propre compte des posts de l’activiste Calibri Calibro. Poursuivi devant le juge correctionnel, il sera déclaré coupable par le tribunal de première instance de Bafang d’outrage au président de la République, aux membres du gouvernement, aux corps constitués et aux fonctionnaires. Puis condamné à 30 mois de prison ferme, assortis de 500.000 F d’amende et 26.700F de dépens. La cour d’appel de l’Ouest vient de ramener tout cela à 310 jours.