• Le Sdf est au bord de la crise
• Plusieurs militants ont démissionné
• Il se plaignent de la mise en minorité de l'honorable Jean Michel Nintcheu au sein du parti
Tout porte à croire que le Social Democratic Front (SDF) de John Fru Ndi est en pleine dislocation. Plusieurs membres de ce parti jadis leader de l'opposition au Cameroun pendant plusieurs années ont décidé de quitter le navire. Ces militants accusent le président du parti d'avoir mis en minorité l'honorable Jean Michel Nintcheu.
En effet, selon des documents consultés par la rédaction de www.camerounweb.com, 75 militants du Social Democratic Front dans la localité de Mbanga, région du Littoral ont décidé de démissionner du parti. À croire à des sources internes du parti, cette situation fait suite à l'opération de mise en minorité dans la région du Littoral du député Jean Michel Nintcheu à l'occasion des préparatifs du congrès du parti de la balance. Lequel congrès qui verra l'élection a la tête du SDF d'un nouveau président national aura lieu dans les prochains mois. En clair, il s'agit des fidèles lieutenant de l'honorable Nintcheu.
On se souvient encore en juin dernier, c'est Jean Robert Wanko, Président régional du SDF en Allemagne qui quittait le parti de Ni John Fru Ndi. Le 22 juin dernier toujours, une vingtaine de cadres du SDF ont ténu une réunion à Mbouda pour diagnostiquer la situation politique au sein de leur parti. À l'issue de cette réunion, ils ont fustigé les récentes nominations faites par le Président National John Fru Ndi ainsi que les multiples dérives qui prévaut au SDF. Il s'agit entre autres des violations multiples des textes du Parti. Des violation des résolutions du NEC. De la cacophonie observée dans fonctionnement du parti.
On peut énumèrer par exemple :
- La nomination de certaines personnes au sein du NEC ne remplissent pas les conditions de cinq (05) ans d’ancienneté requises et ne sont même pas militants du parti.
- Que la non observance du principe des consultations prévues par l’article sus-cité est une entorse à la procédure de nomination des membres de cet organe. Ces consultations n’ont jamais été faites, que ce soit dans les comités exécutifs régionaux ou au niveau de la cellule des conseillers.
- Que depuis 2013 les membres des commissions permanentes n’ont jamais siégé tel que le prévoient les statuts du Parti.
- Que l'article 18.5 donne les pouvoirs de cooptation exclusivement au comité exécutif national et non au président national. Et cette cooptation se fait dans le cadre d’une réunion statutaire dûment convoquée et sanctionnée par une résolution du NEC portant clairement les noms des personnes cooptés et non dans une conférence de presse.
- Que le Secrétaire Général et le Secrétaire National aux affaires Financières ont vu leurs signatures retirées des comptes en violation des statuts du parti.
- Le non-respect de la représentativité des femmes comme l'a relevé la Coordinatrice Nationale des femmes socialistes dans sa déclaration. Ce manquement ahurissant nous écarte des principes et valeurs défendus par le parti. Etc
Au cours d'une conférence de presse donnée le 16 juin 2022 en sa résidence sis à Nkolmfoulou dans l'arrondissement de Soa, le chairman Ni John Fru Ndi a, à travers trois textes de nomination, procédé à la reconfiguration de l'architecture interne du parti dont il tient les rênes. On a remarqué dans ces nominations que les proches de l'honorable Jean Michel Nintcheu ont été écarté au profit des partisans de Joshua Osih.
Avec ces vagues de démission, on ne sera pas surpris de voir ce parti se décapiter complètement.