Le ministère de l'enseignement supérieur fait l'objet de nombreuses récriminations et critiques. L'examen BTS 2023 en est une illustration. Depuis l'année dernière, un système de preinscription a été instauré sur une plateforme, parallèlement à une procédure de soumission des sujets, préalable à la phase d'inscription définitive. Habituellement, on pouvait preinscrire au même moment qu'on soumet les sujets.
Cette année, le ministère de l'enseignement supérieur à travers la Direction des examens a décidé qu'on devait finir avec la phase des preinscriptions, avant d'avoir accès à la page de "Soumission des sujets". Le problème est que, avec les délais d'inscription imposés, il devient difficile de terminer la phase de preinscription avant de soumettre les sujets, dans les délais impartis! Résultats, plusieurs Instituts Privés d'Enseignement Supérieur (IPES) vont tomber dans les pénalités d'ici le 17 mars 2023, parce-que n'ayant pas réalisé leurs opérations à temps! L'arnaque a été bien montée: pénalités dans la soumission tardive des épreuves, pénalités dans la soumission tardive des dossiers de candidature, pénalités même dans les preinscriptions! Soit au total, 30 000 fcfa! pour un effectif d'environ 20 000 candidats par an, vous imaginez le Minesup ponctionne en plus sur le dos des usagers!
Et on ne sait pas où vont ces pénalités. Les frais d'examen sont passés en quelques années du simple au double, sans qu'on y note une quelconque amélioration dans l'organisation des examens. En 2016, ces frais étaient de l'ordre de 32 000 Fcfa; aujourd'hui c'est 55 500 Fcfa par candidat qu'il faut débourser. Le système est tellement bien huilé que même quand vous arrivez à Express Union (l'entreprise choisie pour les opérations de paiement des frais de candidature), on dit que le réseau dérange. On peut ainsi vous faire trainer 2 jours. Si vous êtes dans la limite des délais, vous tomber automatiquement dans les pénalités.
À cette allure plusieurs IPES qui soutiennent l'Etat sur le terrain de la formation des jeunes vont simplement fermer boutique. Et pour cette année, ils ne comptent pas se laisser dépouiller comme d'habitude. Des manifestations sont en préparation devant l'immeuble siège du ministère de l'enseignement supérieur.