Selon le conseil de celui que ses proches ont toujours présenté comme un prisonnier politique, Maitre Harissou a été abusivement retenu en prison encore pendant 14 jours alors qu’il devait recouvrer la liberté immédiatement après le verdict du Tribunal militaire qui ordonnait sa relaxe.
Ce dimanche 12 novembre 2017, il était environ 21h30 quand Maitre Abdoulaye Harissou a quitté la prison principale de Yaoundé en compagnie du Commissaire du gouvernement pour une destination non révélée au reporter de Cameroon-Info.Net. «L’essentiel que vous devrez connaitre, c’est que Maitre Harissou est libre, et il a choisi de passer sa première nuit de liberté chez un ami à Yaoundé. C’est là-bas qu’on le conduit» a confié à Cameroon-Info.Net l’un des officiels qui ont effectué le déplacement pour faire sortir de la prison maitre Harissou.
Le lundi 30 octobre 2017, le Tribunal militaire de Yaoundé l’avait condamné à trois ans de prison pour complicité de tentative d’outrage au Chef de l’Etat.
Le notaire de l’ex ministre Marafa Hamidou Yaya, était justement en détention provisoire depuis trois ans. Donc, le juge avait prononcé la relaxe de l’accusé. Mais contre toute attente, ce dernier est retourné dans sa cellule de la prison principale de Yaoundé où on l'a maintenu prisonnier pendant deux semaines avant qu’il ne soit effectivement libéré ce dimanche soir.
Qu’est ce qui peut justifier le maintien en détention de Maitre Harissou 14 jours après la sentence qui ordonnait sa relaxe pure et simple ? «Il n y a aucune raison qui peut justifier cela. Lorsque le tribunal a ordonné la mainlevée d’un mandat de détention provisoire, le mandat doit être exécute immédiatement.
Aucune raison juridique ne peut fonder une seule heure de plus même si il y a l’appel du Commissaire du gouvernement, on exécute d’abord ce mandat en mettant en liberté la personne détenue qui comparaitra libre s il y a appel, c’est le principe. Donc rien ne justifiait juridiquement qu’ il soit encore détenu» explique à Cameroon-Info.Net Maitre Emmanuel Simh qui a particulièrement suivi cette affaire.