Dans un communiqué rendu public ce mardi, le
Réseau des Défenseurs des Droits Humains en Afrique Centrale (REDHAC) de Maximilienne Ngo Mbe condamne les insultes, propos haineux et menaces de mort a l’encontre de Jean François Channon, Directeur de publication du quotidien « Le Messager ».
En effet, selon des informations parvenues à notre rédaction, dans la nuit du 7 juillet 2022, deux individus ont tenté d’attaquer Jean François Channon qui regagnait son domicile. Fort heureusement la vigilance et surtout la dextérité de son chauffeur ont permis d’échapper à l’embuscade qui a été tendue au Directeur de Publication. Les agresseurs visiblement armés ont tenté de rattraper le véhicule mais en vain.
Ceci arrive alors que dans sa parution du lundi 22 novembre 2021 le journal « Le Messager » publiait un article relatif à l’affaire qui oppose M. Robert Atangana, ancien maire de la commune de Yaoundé VI à la société Cana Bois et Nassar Bou Hadir. Par la suite, ledit journal a mené des investigations et suivi cette affaire en justice à l’effet de donner la bonne information à l’opinion publique.
Mais depuis un certain temps le Directeur de Publication du quotidien Le Messager est victime des insultes, des propos haineux et des menaces de mort pour avoir fait des publications relatives à cette affaire. « Depuis quelques temps, je reçois énormément de menaces de mort et de messages haineux simplement parce que Le journal Le Messager a rapporté les faits sur l’affaire qui oppose Robert Atangana à Cana Bois. Nous avons fait notre travail de journaliste et continuerons à le faire sans hésiter » ; ces propos de Jean François Channon témoignent à suffisance des dangers auxquels il est exposé et des risques du métier de journaliste au Cameroun. Aussi, le compte Facebook répondant au nom de « Anaïs Ongomo » qui diffuse régulièrement des insultes contre ce journaliste est également la preuve des attaques cybernétiques dont sont victimes de nombreux défenseur (e) s des droits humains et journalistes au quotidien.
C'est donc suite à ces différents événements que le que le REDHAC a tenu à exprimer son soutien au journaliste Jean François Channon. << REDHAC exprime son soutien au journaliste Jean François Channon et l’encourage dans sa profession dont l’apport est d’une importance capitale pour la construction d’une société démocratique et soucieuse des droits humains ;
Condamne les insultes, propos haineux et menaces de mort dont il est victime ;
S’insurge contre l’acharnement à la profession de journaliste ;
Demande que Jean François CHANNON ainsi que tous les journalistes victimes des menaces et représailles de toutes sortes puissent exercer en toute quiétude et que les auteurs et commanditaires des actes de menaces et d’intimidation dont il est victime soient recherchés et présentés à la justice afin de répondre de leurs actes.
Dans la même veine, le REDHAC, rappelle aux autorités camerounaises que Jean François CHANNON n’a fait qu’informer l’opinion publique sur une affaire relative à la gestion des affaires publiques ; toute chose qui mérite d’être encouragée et par ricochet recommande qu’un cadre propice à l’exercice de la profession de journaliste soit aménagé, le REDHAC dit suivre de près ce cas précis et pourra saisir les instances internationales afin que la sécurité des journalistes et particulièrement celle de Jean François CHANNON soit assurée.
Enfin, le REDHAC :
Encourage le gouvernement camerounais à protéger efficacement les Défenseurs des Droits Humains, en adoptant une loi portant « Promotion et Protection des Défenseurs des Droits Humains », ainsi proposée par le REDHAC depuis 2018.>> , s'est insurgé Maximilienne Ngo Mbe.