C’est à l’hôpital central de Yaoundé qu’il a été transféré de toute urgence.
Dans son édition du 30 juin 2017 le Quotidien Emergence rapporte que l’état de santé du magistrat Paul Ayah Abine s’est dégradé le 29 juin 2017.
Et ce de façon subite. Le journal dit qu’il a été transporté à l’hôpital central de Yaoundé. Son fils Ayah Ayah porte-parole de la famille raconte «alors que je me trouvais au bureau, on m’a appelé de venir prendre mon père pour l’amener à l’hôpital, parce qu’il ne se sent pas bien. Le gendarme qui m’a appelé a dit qu’il tremblait même». C’est donc à bord d’une ambulance que le magistrat détenu depuis le mois de janvier 2017 au Secrétariat d’Etat à la défense (Sed) dans le cadre de la crise anglophone, a été conduit à l’hôpital. Son cardiologue n’étant pas là, il a été confié aux soins d’autres médecins des urgences de l’hôpital central.
Le journal rapporte que d’après son fils la dégradation de son état de santé a un rapport avec son cœur et sa tension artérielle. «J’ai pu causer avec lui pendant quelques minutes, avant qu’on ne nous demande d’évacuer. Même ma mère n’a pas pu s’approcher de lui», déclare Ayah Ayah. Toutefois le quotidien souligne qu’il a pu apprendre que l’état de santé du magistrat a pu être stabilisé «et qu’il est désormais hors de danger même s’il demeure sous surveillance».
Il faut dire que les conseils du magistrat détenu avaient introduit un recours en habeas corpus devant les juridictions. Mais ledit recours n’a jamais abouti. Lors du récent Conseil supérieur de magistrature convoquée par Paul Biya le Président de la République, il a plutôt été admis à faire valoir ses droits à la retraite.