Au moins 80 d'entre eux ont été recueillis aux frontières par les forces de défense.
Selon une source sécuritaire, près de 200 combattants du groupe terroriste Boko Haram actuellement en débandade dans plusieurs villages frontaliers nigérians cherchent à se rendre aux autorités camerounaises. Ils seraient contraints de se rendre parce que poussés par la misère et à cause des échos du bon traitement des repentis de la secte accueillis au Cameroun ou rapatriés.
D’après la même source qui a requis l'anonymat, « actuellement, il y a environ 80 environ 80 rendus de Boko Haram recueillis dans un poste militaire dans le Mayo-Sava en attendant de les transférer aux centres d'accueil du Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration (Cnddr) de Mora et de Méri. Quand ils sont arrivés et que nous les avons exploités, ils nous ont montré leurs caches d'armes en brousse que nous sommes allés récupérer en leur compagnie. Ils nous ont confié qu'il y a encore près de 120 autres qui cherchent aussi à se rendre aussi mais ils n'ont pas les moyens parce qu'au regard des défections en registrées dans les rangs des terroristes, ils ont à l'œil les derniers éléments qui leur reste ».
Les forces de défense et de sécurité sont actuellement en train de définir des stratégies en vue de les récupérer des griffes des Boko Haram, le groupe terroriste déjà désorganisé, éprouvé par d'énormes difficultés à recruter de nouveaux combattants et surtout à entretenir ce qui reste de leur effectif qui maigrit de plus en plus. Pour survivre, ils multiplient des braquages et pillages nocturnes dans les villages frontaliers où leurs cibles sont essentiellement ceux qui possèdent de petites fortunes ou du bétail. Ils n'hésitent pas aussi à attaquer les postes militaires dans le but de récupérer les armes et autres matériels de guerre.
Selon Sahabou A., un ouvrier travaillant dans cette zone, de nombreux éléments du groupe terroriste, avec femmes et enfants cherchent à se rendre afin de fuir les difficultés de la vie en brousse. On les re trouve dans les villages Wambaché, Bonderi et Touski dans le Mayo-Sava.
Mais il faut signaler qu'avec les nouvelles défections enregistrées, les capacités d'accueil des centres du Cnddr connais sent une surpopulation malgré le rapatriement par deux fois déjà des ex-associés de Boko Haram de nationalité nigériane. Le chantier de construction du site principal d'accueil situé à Mémé n'a pas jusqu'ici démarré malgré la pose de la première pierre en novembre 2022.