• Le mauvaise gestion de l'université de Ngaoundéré risque de plonger cette institution dans une crise qui va déboucher à un soulèvement des étudiants
• Le gouvernement camerounais panique
• Ferdinand Ngoh Ngoh a saisi Fame Ndongo pour qu'il trouve rapidement une solution à ce problème. Fame Ndongo à son tour a saisi le recteur de l'Université pour lui donner des instructions
L'université de Ngaoundéré est au bord de l'implosion à cause du climat délétère qui y règne. Les étudiants et certains personnels menacent de faire une grève si le problème n'est pas résolu. Ils dénoncent le mauvais management de l'équipe dirigeante en place. Le gouvernement camerounais essaye de prendre le taureau par les cornes.
Selon des informations parvenues à la rédaction de camerounweb.com, le gouverneur de la région de l'Adamaoua ayant eu vent de ce que les étudiants et certains personnels de l'université de Ngaoundéré menacent de grever pour exprimer leur ras-le-bol relativement à la mauvaise gestion de cette institution, a saisi le Secrétaire Général de la Présidence de la République pour lui mettre la puce à l'oreille.
À son tour, Ferdinand Ngoh Ngoh a écrit au ministre de l'enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo dans une correspondance avec la mention "Très Urgent" pour lui signifier qu'il y a des risques de troubles à l'ordre public à l'université de Ngaoundéré et l'a instruit de prendre les dispositions pour régler les problèmes qui y sont évoqués afin d'éviter un soulèvement. << En vous faisant tenir ci-joint copie de la correspondance du gouverneur de la région de l'Adamaoua de référence relative à l'objet repris en marge, J'ai l'honneur de vous demander de bien vouloir veiller au règlement des problèmes qui y sont évoqués >>, peut-on lire dans le document dont camerounweb.com a eu copie.
Réagissant à cette correspondance, le ministre Jacques Fame Ndongo a écrit au recteur de l'Université de Ngaoundéré le 31 janvier dernier pour lui demander de prendre toutes les mesures pour apporter des solutions aux problèmes posés.
<< Des informations concordantes parvenues à la très haute hiérarchie font état de graves dysfonctionnements dans les gouvernances académique, financière, sociale et infrastructurelle de l'institution universitaire dont vous avez la charge. Ces dysfonctionnements persistants déjà portés à votre attention lors de l'IGS à l'université de Ngaoundéré en 2021, sont de nature à non seulement la qualité de la formation, mais aussi la paix sociale dans cette université à laquelle tient particulièrement MONSIEUR LE PRESIDENT DE LA RÉPUBLIQUE, et cela ne saurait être toléré.
En attirant à nouveau votre attention sur l'urgence de trouver une solution à ces problèmes, j'ai l'honneur de vous demander notamment de prendre toutes les mesures appropriées relatives aux points suivants :
1- Paiement immédiat des primes de l'excellence aux étudiants;
2- Réhabilitation de la cité universitaire ;
3- Opérationnalisation du restaurant universitaire ;
4- Organisation des soutenances des thèses de PH.D pendantes dans les meilleurs délais et amélioration de la transparence et de la fluidité du processus des soutenances ;
5- Règlement dans les meilleurs délais de tous les problèmes liés à l'alimentation électrique des bâtiments de l'université de Ngaoundéré et plus particulièrement des laboratoires.
En outre, je vous exhorte à un respect scrupuleux de l'orthodoxie administrative et à une gestion plus participative de façon à rétablir un climat de travail sain au sein de la communauté universitaire de Ngaoundéré.>>, instruit Jacques Fame Ndongo qui précise par ailleurs qu'une mission de l'inspection Générale des Services séjournera à l'université de Ngaoundéré dans les prochaines semaines pour s'assurer de la bonne exécution de ces directives.