Actualités of Wednesday, 3 July 2024

Source: www.camerounweb.com

Usurpation du nom de Paul Biya: Mouelle Kombi pris en flagrant délit de mensonge, il risque gros

Narcisse Mouelle Kombi Narcisse Mouelle Kombi

Le Comité National Olympique et Sportif du Cameroun (CNOSC) a adressé une correspondance au ministre des Sports, Narcisse Mouelle Kombi, soulevant des inquiétudes quant à l'organisation des 5e Championnats d'Afrique des Nations de Nanbudo au Cameroun.

Dans ce courrier, le CNOSC rappelle la suspension de Mme DIFFO TCHUNKAM Justine de toute activité du mouvement olympique et sportif jusqu'à la fin de la XXXVe Olympiade, décision prise le 8 février 2024. Cette suspension remet en question la légitimité de Mme DIFFO TCHUNKAM à agir au nom de la Fédération Camerounaise de Nanbudo (FECANANBUDO).

Le CNOSC souligne que cette situation crée une vacance à la présidence de la FECANANBUDO, qui devrait être gérée conformément aux statuts de la fédération. L'organisation évoque notamment l'article 24, qui prévoit que le premier vice-président assume les fonctions du président en cas de vacance, après approbation du Conseil d'Administration et validation de l'Assemblée Générale.
Par ailleurs, le comité relève l'absence d'accord officiel du Premier Ministre ou du Président de la République pour l'organisation de cet événement international au Cameroun, contrairement à ce qui a été annoncé dans certains médias.

Face à cette situation, le CNOSC met en garde contre les risques de créer un précédent qui pourrait encourager d'autres dirigeants sportifs à défier les autorités publiques. Il suggère, si l'événement doit se tenir, de prendre des mesures pour respecter les mécanismes de gestion de la vacance au sein de la FECANANBUDO et d'obtenir les accords nécessaires des autorités compétentes.
Cette polémique soulève des questions importantes sur la gouvernance du sport au Cameroun et le respect des procédures légales dans l'organisation d'événements sportifs internationaux. L'issue de cette affaire pourrait avoir des implications significatives pour l'avenir du Nanbudo au Cameroun et, plus largement, pour la gestion du sport dans le pays.





Monsieur le Ministre,
Le Comité National Olympique et Sportif du Cameroun (CNOSC) a pris connaissance de votre correspondance Ne D25-2024/MINSEP/SG/DDSHN du 28 juin 2024, adressée à Madame DIFFO TCHUNKAM Justine, relative à l'organisation des Se Championnats d'Afrique des Nations de Nanbudo au Cameroun.
Y faisant suite, j'ai l'honneur de rappeler qu'en date du 08 février 2024, les membres du Conseil d'Administration du Comité National Olympique et Sportif du Cameroun (CNOSC) ont pris une décision suspendant Madame DIFFO TCHUNKAM Justine de toute activité du mouvement olympique et sportif jusqu'à la fin de la XXXV. Olympiade. Cette suspension reste en vigueur, en attendant l'aboutissement de l'appel interjeter par l'intéressée auprès de l'Assemblée Générale du CNOSC, conformément aux dispositions des Statuts de cette institution.
Dès lors, il est évident que Madame DIFFO TCHUNKAM Justine n'a plus qualité pour poser des actes légitimes au nom de la Fédération Camerounaise de Nanbudo (FECANANBUDO). Il s'agit donc d'un cas de vacance au poste de Président de cette Fédération, qui ne peut se résoudre que par le respect des mécanismes prévus par les dispositions des Statuts de la FECANANBUDO, notamment celle de son article 24, et non par la désignation, par la désormais Présidente illégitime, d'un affidé pour la gestion de ces Championnats d'Afrique des Nations. Cet article dispose clairement qu'en « cas de vacance ou d'absence prolongée du Président, les fonctions du Président sont exercées par le Premier Vice-président, après constat et approbation du Conseil d'Administration, puis validation de l'Assemblée Générale convoquée en session extraordinaire. »
En outre, il est important de rappeler que l'organisation d'une compétition Internationale sur le sol camerounais ne devrait pas dépendre de la « persistance » d'une personne, de surcroit illégitime dans les fonctions qu'elle prétend assumer, comme il apparait dans votre correspondance. Cette prérogative relève de la compétence, soit du Gouvernement par le biais du Premier Ministre, Chef du gouvernement qui, à la lecture de votre lettre, n'a pas marqué son Haut accord, ou alors de la volonté du Président de la République, Chef de l'État, dont le Très Haut Patronage et le Très Haut Accord pour le déroulement de cette compétition au Cameroun, n'ont pas été obtenu, contrairement à ce qui ressort des différents spots diffusés par certaines chaines de télévision nationales.
Cette autre entourloupe, qui pourrait porter un préjudice grave aux directives des plus hautes autorités de l'Etat en matière de sport, constituerait également un précédent susceptible d'encourager d'autres dirigeants du mouvement sportif national qui s'en inspirerait pour poser des actes de défiance à l'endroit des autorités publiques.
Néanmoins, au cas où vous estimeriez, à la lumière de ce qui précède, que cette compétition devrait se tenir, il serait souhaitable que des dispositions préalables soient prises, dans la perspective du respect strict des mécanismes de gestion de la vacance au sein de la Fédération Camerounaise de Nanbudo, en vue de la détermination de ses dirigeants de transition. Il en est de même de l'obtention de l'accord des autorités publiques compétentes, pour la tenue d'une compétition internationale de cette nature au Cameroun.
Nous savons pouvoir compter sur votre sollicitude habituelle à l'endroit du mouvement sportif national, et sur votre engagement contant à faire respecter les dispositions légales qui encadrent son fonctionnement, pour éviter toute situation dommageable au bon déroulement de ses activités.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l'expression de ma considération distinguée.