Son plan d’action pour les années 2025, 2026 et 2027 a été décliné lors des Consultations nationales organisées par le ministère des Postes et Télécommunications les 21 et 22 janvier 2025.
À cette occasion, l’Agence a présenté sa vision dans une communication d’un de ses responsables, qui consiste à « stimuler un environnement propice, collaboratif et innovant pour une connectivité inclusive au service de la transformation numérique du Cameroun ».
Les chiffres enregistrés dans le secteur sont révélateurs d’un secteur en pleine expansion, à cet effet, très éloquents. Au 31 décembre 2023, le nombre d’abonnés actifs était de 27 213 780 ; le parc total d’abonnements actifs (fixe et mobile) était de 14 377 264. Le Cameroun affichait 20 395 km de fibre optique. Les revenus générés quant à eux s’élèvent à la rondelette somme de 728 508 503 174 FCFA, avec des investissements de 126 584 178 FCFA. Le taux de pénétration de l’internet se situe à 45,41%. Le secteur contribue au PIB à hauteur de 3,04%.
Mais si le secteur est en plein cette occasion, l’Agence a présenté sa vision, dans une comboom, on ne manquera pas de relever d’importants défis auxquels il doit faire face. Parmi eux, le régulateur cite la dégradation continue de la qualité de service des réseaux de communications électroniques, la régulation des opérateurs établissant et exploitant des multiplex, la régulation des réseaux de distribution, les opérateurs exploitant les infrastructures alternatives, les nouveaux services du cloud computing, le big data, l’internet des objets, la gestion du segment spatial, la régulation des services financiers mobiles, l’audit du réseau national de la fibre optique, le schéma directeur de la fibre optique et le référentiel de pose, l’élaboration du cahier de charges de la 5G et de l’internet par satellite et la régulation des nouvelles technologies.
Pour les années 2025, 2026 et 2027, l’ART compte mener des actions concrètes ainsi qu’il suit : émettre des avis sur les projets de textes législatifs et règlementaires qui prennent en compte les avancées technologiques du secteur; optimiser les opérations de contrôle ciblées sur le terrain et suivre la mise en œuvre des actions coercitives et sanctions en cas de manquements ; renforcer les outils de régulation en vue de répondre aux défis posés par les nouveaux modèles économiques et technologiques (services financiers mobiles, cyber santé, services OTT, etc.) ; stimuler l’innovation , la confiance dans l’utilisation des TIC et favoriser l’inclusion sociale, notamment à travers le développement des technologies émergentes (5G, Applications, etc.) ; suivre les investissements et les réalisations des opérateurs pour l’optimisation des infrastructures.
Il s’agira par ailleurs de veiller à améliorer la qualité de service ; suivre le respect strict des cahiers des charges en termes de couverture et performances attendues et contrôle accru desdites performances ; mettre à niveau des réseaux pour faire face à la demande grandissante de plus de 35% par pour les villes de Yaoundé et Douala. Au plan infrastructurel, d’importants projets sont prévus dont, notamment, la mise en place des infrastructures techniques, un laboratoire d’homologation des équipements, ainsi qu’un outil technique permettant de connaitre l’état des réseaux ; la mise à jour de la plateforme de trafic.
Des audits sont prévus, notamment un audit global des réseaux et la poursuite de l’audit du backbone à fibre optique. Autant le dire, on ne se tournera pas les pouces à l’ART.