Nous rencontrons deux activistes africains utilisant les médias sociaux pour lutter contre la stigmatisation liée au VIH/sida et donner de l'espoir aux autres.
Sur ses pages Facebook et Instagram se mélangent pêle-mêle vidéos et messages informatifs, slogans contre la stigmatisation en direction des personnes séropositives et photos de familles. Elle, c'est Andréa Mestre, ivoirienne de 29 ans vivant en France, diagnostiquée il y a sept ans.
https://www.facebook.com/photo/?fbid=4780785165275523&set=a.157434027610683
Ses pages sur les réseaux sociaux servent de plateforme d'échanges et de sensibilisation sur ce qu'est la vie avec le VIH depuis un an.'
'Montrer aujourd'hui c'est quoi une personne séropositive en 2021''
Tout commence en 2020 lorsque la jeune maman de trois filles décide de partager son statut sérologique sur les réseaux sociaux. Au moment où elle apprend qu'elle est positive au VIH, la jeune femme est dévastée. Et selon ses mots, la prière fait partie des choses qui l'ont aidée à sortir des ténèbres. Elle a donc raconté son histoire dans un premier temps ''pour témoigner de la puissance de la foi''. A la suite de ce post, elle reçoit ''énormément de messages de personnes séropositives ou leurs proches qui étaient tellement contents d'avoir quelqu'une qui est séropositive à qui parler, qui peut les comprendre''. L'expérience lui a ouvert les yeux.''Il y avait énormément de souffrance. Donc c'est à partir de ce moment que j'ai vraiment décidé d'en faire une lutte au fait, donc de communiquer via les réseaux sociaux parce qu'il y avait là un public, les gens sont vraiment connectés et le message passait'', dit-elle. Cette souffrance, Andréa l'a vécue lorsqu'elle découvre son statut sérologique à l'âge de 22 ans. C'est une période très difficile. Je suis passée par plusieurs émotions. La colère, l'incompréhension, la tristesse, la dépression. Voilà, je fais une tentative de suicide. Je n'arrivais pas à accepter ce statut-là''. Mais avec le soutien de ses proches et plus tard de celui qui allait devenir son mari, la jeune femme remonte la pente et décide de tendre la main à d'autres personnes vivant des difficultés similaires.
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Avec des artistes ou des influenceurs connus dans la sous-région, elle fait des live sur Instagram pour partager son expérience, donner des conseils et des informations.
Le rêve d'une nouvelle génération sans VIH
Kami Franck Oba, Béninois de 30 ans, milite également sur les réseaux sociaux contre la stigmatisation des personnes vivant avec le VIH et les discriminations qui les affectent.''C'est plus pour sensibiliser la jeunesse, les jeunes, et les ados, parce que le taux de prévalence chez les jeunes n'est pas faible. Et si nous avons une jeunesse malade, la nation sera malade parce qu'ils vont transmettre le virus et on ne s'en sortira pas.''
Franck, qui est séropositif, rêve d'une nouvelle génération sans VIH.
Une personne vivant avec le #VIH sous traitement ne peut pas transmettre le virus! ✊