La scène politique au Cameroun connaît une période de turbulences sans précédent, alors que le président Paul Biya, après 42 ans de règne, semble de plus en plus relégué au rôle de simple observateur, en raison de son âge avancé et de son épuisement. Cette vacance de pouvoir devient de plus en plus évidente, laissant entrevoir une lutte féroce pour sa succession.
Les manifestations de la vacance de pouvoir sont nombreuses. Biya semble de plus en plus absent lors des décisions cruciales, laissant les rênes du pays entre les mains d'autres figures influentes telles que Ferdinand Ngoh Ngoh, Secrétaire général de la présidence.
Les querelles intestines, comme celle entre le ministre camerounais des Sports, Narcisse Mouelle Kombi, et le président de la Fédération camerounaise de football, Samuel Eto’o, autour de la nomination du sélectionneur des Lions indomptables, ne font que souligner cette vacance de pouvoir, illustrant les luttes de pouvoir internes qui secouent le pays.
Au centre de cette lutte pour le pouvoir se trouve Chantal Biya, épouse du président, dont l'influence grandissante dans les cercles du pouvoir en fait désormais un acteur majeur. Son rôle d'arbitre suprême dans la guerre de succession qui fait rage entre les prétendants au trône met en lumière l'ampleur de son influence.
La question de la succession elle-même est devenue une préoccupation majeure. Malgré son âge avancé et ses problèmes de santé, Biya semble déterminé à briguer un nouveau mandat en 2025, ce qui alimente l'incertitude quant à la stabilité politique du pays. Avec Chantal Biya détenant une partie des clés de la succession, l'avenir politique du Cameroun reste incertain, avec la perspective d'une lutte prolongée pour le pouvoir.
En conclusion, la vacance de pouvoir actuelle et la lutte pour la succession plongent le Cameroun dans une période d'incertitude politique sans précédent. Les conséquences de cette instabilité pourraient être dévastatrices pour l'avenir du pays, faisant craindre une polarisation accrue et une détérioration des conditions économiques et sociales.