Des centres de vaccination s'animent, même si l'hésitation vaccinale reste forte. Le désir d’encourager les Lions indomptables au stade Olembé pousse plusieurs personnes à prendre leurs doses.
L’espace réservé à la vaccination au Palais des Sports de Yaoundé grouille de monde ce 13 janvier. Des gens entrent et sortent. Assis, debout et alignés des individus attendent de se faire vacciner. Deux tentes et quelques chaises ont été installées pour accueillir les personnes venues se faire vacciner. Pendant que la première tente est vide, l’on observe une affluence sous la deuxième. Jeunes et adultes sont aux trousses du vaccin.
En attendant leur tour, certains font des commentaires, d’autres sont occupés par leur téléphone. Au niveau de la deuxième tente, il y a trois médecins qui administrent le vaccin aux usagers. Il est presque 12h30 min. Plus de 50 personnes sont déjà venues se faire vacciner selon le chef de district de santé de la Cité verte le Dr. Mama. Une situation qui s’explique davantage par le match des Lions Indomptables hier au stade d’Olembe à Yaoundé. « Je ne dois pas manquer ce match. Je suis venue de Douala pour vivre ce match en direct. Je n’ai pas pu assister au premier match des Lions et je ne manquerai celuici sous aucun prétexte », déclare Roseline Mbang, entre les rangs. A quelque pas de là, d’autres tentes sont disposées. C’est là que se passent les tests de Covid-19. « Il faut préparer d’autres centres de testing », lance le Dr. Mama. L’affluence est au rendez-vous, selon le lui, contrairement à la timidité observée avant le début de la Can. « La Can est une opportunité pour la santé publique. Depuis le début de cette compétition, la vaccination connait une augmentation exponentielle. Nous sommes passés de 15 à 20 personnes par jour à 300 voire 500 personnes par jour », a-t-il confié.
Contrairement aux données du mois de décembre où nous avions par exemple 17 personnes en date du 24, selon Dorisse Fomezu, responsable de la vaccination ce jour. Ceci s’explique par le déroulement, la Coupe d’Afrique des nations qui a débuté le 9 janvier 2022. L’accès dans les différents stades est conditionné par la présentation d’un carnet de vaccination et d’un test de Covid-19 négatif. « Je veux vivre en direct cet évènement. Je veux me rendre au stade pour partager ce moment si spécial et historique pour le Cameroun. C’est pour cette raison que j’ai choisi de me faire vacciner pour me faire plaisir », a confié un inconditionnel des Lions Indomptables.
C’est également le cas de Jérémie. « Sous aucun prétexte, je ne manquerai un match. Je dois vivre cette Can en direct », dit-il en attendant son tour pour se faire vacciner. Sur le site, les vaccins disponibles sont Johnson and Johnson, Astra Zeneca et Synopharm.
La situation est presque la même dans les autres sites de vaccination.
« Nous recevons en moyenne 30 à 50 personnes par jour pour se faire vacciner. Ce qui n’était pas le cas au cours des dernières semaines du mois de décembre dernier », confie un responsable de vaccination.
Le doute plane Malgré cette ruée vers les centres de vaccination, certaines personnes restent toujours réticentes à l’idée de se faire vacciner. « Je préfère regarder le match à la maison au lieu de me faire administrer un produit qui a connu de nombreuses péripéties médicales. Que ce soit au stade ou la maison, le plus important c’est de voir le match. Pas besoin de prendre un vaccin dont je doute de l’efficacité », confie Olivier.
Un avis que partage Monique Mbezele. «C’est une farce pour obliger les gens à se faire vacciner. La Can ne m’obligera pas à prendre le vaccin. Après cette compétition, nous retrouverons nos habitudes», indique-t-elle.
« Le plus amusant c’est que, même étant vacciné l’on n’est pas à l’abri du virus. Pas besoin de ces produits toxiques. Nous avons nos écorces naturelles avec lesquelles nous nous soignons », poursuit-elle toute sereine.
Pour Hubert, l’on ne devrait pas imposer le vaccin surtout pour avoir accès au stade lorsque nous connaissons toutes les polémiques autour de cette vaccination.