« Ceux qui insultent Richard Bona oublient qu’en 2014, 23 Lions Indomptables avaient abandonné le drapeau du Cameroun entre les mains d’un Allemand »
L’actualité fait grand bruit depuis quelques jours maintenant. Le célèbre bassiste camerounais Richard Bona a déchiré son passeport camerounais en direct sur Facebook. L’artiste dénonce des magouilles de certains camerounais travaillant à l’Ambassade du Cameroun aux Etats-Unis qui ont dupliqué son identité. La réaction des camerounais ne s’est pas fait attendre.
Venant Mboua, journaliste camerounais, appelle à de la retenue. « Richard Bona a déchiré son passeport camerounais parce que, dit-il entre autres raisons, sous son nom, le Cameroun a délivré un passeport à un autre individu qui est allé commettre des gaffes dans un pays européen. Il est sévèrement critiqué par les citoyens camerounais. En 2014, un groupe de 23 patriotes camerounais payés en millions de CFA pour « défendre » les couleurs du pays ont abandonné le drapeau du Cameroun à Yaoundé, entre les mains d’un…Allemand ! Ils ont été soutenus avec acharnement par les citoyens camerounais. Au Cameroun, si tu veux la paix, n’interroge pas les réactions des Camerounais », commente le journaliste.
Venant Mboua, fait ainsi la différence qu’il y a entre un drapeau et un passeport. En effet, le drapeau de la nation est un symbole. Il est un mythe, un totem qu’on respecte et qu’on craint. « On peut reprocher tout aux tenants du pouvoir, mais insulter l’hymne national ou piétiner le drapeau aux couleurs de la nation est un sacrilège. Voilà le gros péché des Lions, quand ils se sont engouffrés comme un seul homme dans les vestiaires pour refuser de recevoir le drapeau du Cameroun que le Premier ministre était venu leur remettre afin qu’ils défendent les couleurs nationales au Brésil en 2014.
On en vient à se demander : pour quel pays Eto’o et ses camarades se rendent-ils au Brésil, s’ils refusent de recevoir ce que ce pays a de plus précieux, son drapeau ? », questionnait en 2014 Xavier Messe dans Mutations.