L’annonce a été faite par le Ministre nigérien de l’Intérieur. En visite le 27 décembre 2016 à Diffa, ville du Niger frontalière avec le Nord-Est du Nigéria considéré comme le fief de Boko Haram, Mohamed Bazoum a révélé sur les réseaux sociaux le choix d’une trentaine de jeunes de quitter le groupe terroriste.

«Trente-et-un jeunes de Diffa, enrôlés il y a quelques années dans les effectifs de Boko Haram ont fait reddition», a déclaré le ministre sur son compte twitter. Une source sécuritaire basée à Diffa a fait savoir à l’AFP (Agence France Presse) que les concernés «se sont rendus un à un et sont actuellement dans un centre sécurisé».

Selon le Gouvernement nigérien, certains jeunes ont gagné les rangs de Boko Haram en début d’année 2015 en raison des propositions financières de la nébuleuse. Il était proposé à certains un salaire de 300 000 FCFA/mois. Ce qui a contribué à enrôler une grande majorité. Un argument utilisé par le Niger pour démontrer que le problème que la cause idéologique n’est pas forcément la raison première du choix de certains. Et donc que la «déradicalisation» pourrait être rapide.

L’information de la reddition des combattants de Boko Haram tombe au moment où l’ont dit le groupe terrorisme encerclé de toute part. Dans son numéro paru le 22 décembre 2016, L’Œil du Sahel renseignait que l’armée camerounaise, sous la bannière la Force Multinationale Mixte (FMM), a lancé une importante opération destinée à aller déloger les combattants terroristes dans leur base dans le village Goshe au Nigéria. Certains n’ont pas hésité de voir en cela le début de la fin pour Boko Haram.