Le climat politique au Cameroun se tend de plus en plus à l'approche des élections de 2025. Les récentes déclarations de Mathias Éric Owona Nguini et Valère Bessala, lors de l'émission "Libre Expression" sur Info Tv, mettent en lumière des manœuvres souterraines et des complots au sein même des institutions gouvernementales, notamment au Ministère de l'Administration Territoriale (Minat).
Mathias Éric Owona Nguini a souligné que le contexte actuel montre clairement qu'il y a des individus et des groupes qui ne souhaitent pas que le pays atteigne les élections de 2025 dans des conditions normales. "Il faut que l'affaire soit réglée avant, autrement dit que le président Paul Biya parte par des voies subversives," a-t-il déclaré. Cette situation laisse présager des actions potentiellement déstabilisatrices visant à créer un chaos politique.
Owona Nguini a également mis en lumière plusieurs éléments qui suggèrent que des préparatifs sont en cours pour de telles actions. "Quand vous observez un certain nombre de choses, on prépare le terrain à des actions de ce type," a-t-il affirmé. Ces observations incluent des mouvements et des positionnements stratégiques qui ne peuvent pas être ignorés.
L'analyste a également analysé le positionnement des autorités administratives, notamment celui du ministre de l'Administration territoriale, qui est également secrétaire permanent du Conseil national de sécurité. "Il apparaît, même de loin, que les pouvoirs publics disposent d'informations sur des préparatifs de ce genre," a-t-il indiqué. Cette situation complexe peut être comparée à un jeu d'échecs, où chaque mouvement est calculé et peut avoir des répercussions significatives.
Valère Bessala a, quant à lui, pointé du doigt des complots au sein du Minat. "Qu’on arrête de penser que ce que le Minat fait contre le Redhac et les associations, c’est parce qu’il aime trop le pays ou qu’il n’aime pas le blanchiment d’argent ou les détournements, etc… il y’a un complot chez eux à l’intérieur," a-t-il déclaré. Selon lui, ces actions ne sont pas motivées par des préoccupations de lutte contre la corruption ou le blanchiment d'argent, mais par des intérêts politiques cachés.
Bessala a également souligné que les manœuvres au Minat sont liées aux enjeux de la présidentielle de 2025. "Ils savent que si Biya est encore candidat en 2025, c’est que toutes les chances sont perdues pour eux d’aller à la présidentielle ou d’y placer l’un des leurs," a-t-il affirmé. Ces complots viseraient donc à écarter le président Biya pour permettre à d'autres acteurs politiques de prendre le pouvoir.