Il y a des évènements tragiques et inattendus qui changent le cours d’une vie. Et parmi les histoires émouvantes de ces dernières années au Cameroun, il y a celle de Vanessa Tchatchou, qui s’est fait volé son enfant il y a plus de 13 ans. Seulement, elle a fait preuve de résilience et d’abnégation durant ces longues et interminables années de cauchemar. D’ailleurs elle est parvenue à décrocher le barreau. Jeune Afrique revient sur l’histoire de cette dame qui mérite honneur et reconnaissance.
Le magazine panafricain a consacré ses colonnes à l’histoire de Vanessa Tchatchou qui a , récemment été admise au barreau du Cameroun. Toutefois, elle continue de se battre pour retrouver sa fille, volée à la maternité il y a 13 ans. Son histoire assez dramatique et bouleversante met au goût du jour un drame personnel et les défaillances du système de santé camerounais.
Comme, le rappelle Jeune Afrique sur son site internet le 20 août 2011, Vanessa Tchatchou, alors âgée de 17 ans, donne naissance à une petite fille à l'hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Ngousso, à Yaoundé. Malgré l'avis du médecin accoucheur affirmant que l'enfant n'a pas besoin de couveuse, une infirmière insiste pour y placer le bébé. C'est le début d'une série d'événements troublants qui conduiront à la disparition de l'enfant.
Mais dans la foulée, tout s’écroule autour de la jeune maman qui va voir sa vie basculer dans le noir. En effet, peu de temps après l'accouchement, dans un climat de confusion et d'accusations, Vanessa et sa mère apprennent que le bébé a été volé. Malgré leurs efforts pour alerter les autorités et mobiliser les médias, l'enfant n'a jamais été retrouvé.
Mais elle n’a rien lâché faisant preuve d’un caractère hors du commun. Treize ans après les faits, Vanessa Tchatchou, désormais avocate, poursuit sa quête de justice. Elle évoque le choc persistant, la douleur et l'injustice qu'elle ressent. Ses recherches l'ont menée à penser que sa fille serait détenue par une magistrate à Yaoundé, mais aucune action concrète n'a été entreprise par les autorités pour vérifier cette piste.
Depuis lors des questions sont restées toujours sans réponses. Cette affaire soulève de nombreuses interrogations sur la sécurité dans les maternités camerounaises et l'efficacité des enquêtes en cas de disparition d'enfants. L'absence de réaction de l'État camerounais, mentionnée par Vanessa, est particulièrement préoccupante.
Malgré les années écoulées, Vanessa Tchatchou garde l'espoir de retrouver sa fille. Son admission récente au barreau du Cameroun pourrait lui donner de nouveaux outils pour poursuivre son combat juridique.