Le rapport-diagnostic récent du Fonds monétaire international (FMI) sur la gouvernance et la corruption au Cameroun dévoile des révélations choquantes sur l'affaire Glencore. Les montants de pots-de-vin versés par la société pour obtenir des contrats pétroliers, initialement sous-estimés, sont maintenant estimés à environ 30 milliards de Fcfa, selon le document.

Cette somme, bien supérieure aux informations initiales, s'inscrit dans le cadre d'une affaire actuellement devant les tribunaux américains, bien que jusqu'à présent, aucune accusation n'ait été portée au Cameroun. En 2022, le Bureau américain d'enquête sur les affaires criminelles avait mis en lumière des allégations selon lesquelles des agents de la SNH et de la Sonara auraient reçu jusqu'à 7 milliards de Fcfa pour faciliter l'accès de Glencore aux cargaisons de pétrole brut camerounais. Cependant, le rapport du FMI révèle un montant quatre fois supérieur à ces allégations.

Suite à ces révélations, la SNH avait demandé l'ouverture d'une enquête, soutenue par le président, visant à traduire en justice les responsables de cette affaire de corruption. La direction générale des Impôts a également pris en charge le dossier, affirmant traiter les préoccupations soulevées.

Le Conseil d'administration de l'Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) appelle les gouvernements impliqués à agir rapidement. La société civile, réunie lors d'une session du comité national de l'ITIE Cameroun, presse le gouvernement d'établir les responsabilités dans cette affaire, soulignant les pertes financières importantes pour l'État et les répercussions négatives sur l'image du pays. L'incertitude persiste quant à une résolution efficace de cette situation.