Actualités of Tuesday, 2 May 2023

Source: www.camerounweb.com

Vengeance des Bamilékés : voici un premier élément à l'endroit de ceux qui les chassent

Notre ultime vengeance sera le pardon, explique le Médiateur de la République Notre ultime vengeance sera le pardon, explique le Médiateur de la République

Les incidents tribalistes continuent de plus belle au Cameroun et le dernier en date ce sont les manifestations et les séries de chasse des bamilékés dans le village Bayon. Face à ces actes qui affectent l'unité du pays, le Médiateur de la République, Prof. Shanda Tonme adresse une cinglante lettre aux acteurs de ces faits.

« Chaque fois qu’un pan du trésor patrimonial national du Cameroun est attaqué, c’est l’ensemble du patrimoine et de l’identité nationale qui est attaqué.

Le Ndop fait intégralement et fondamentalement partie de l’identité et du patrimoine de la nation camerounaise toute entière. En effet ceux qui ont brûlé le NDOP, n’ont pas seulement brûlé un symbole de la culture, des valeurs et des traditions de la communauté grassefield, ils ont brûlé une partie d’eux-mêmes en tant que composante individuelle ou collective de la nation. Dès lors, ils seront inévitablement, inéluctablement et immanquablement brûlés spirituellement, philosophiquement et anthropologiquement.

Face à ce qui est plus une folie voire une ignorance cruelle, à défaut d’être une véritable provocation attentatoire à l’unité de la nation camerounaise, je refuse de convoquer les totems, les jujubles, les crânes et les tortues des lieux sacrés pour la punition rituelle qui sanctionne ce genre d’offense. Je ne le ferai pas, et je recommande que personne ne le fasse, ni nos rois, ni nos notables ni nos élites, ni nos fantômes, ni nos sorciers et ni les stratèges de LAAKAM.

Ce qui compte le plus, ce qui me tient le plus à cœur et navigue en permanence dans mon esprit, c’est le Cameroun, le Cameroun et seulement le Cameroun, un Cameroun résolument uni et réellement solidaire dans toutes les épreuves. Il ne faudrait surtout permettre à personne, d’utiliser le prétexte de la profanation d’un symbole quelconque de notre patrimoine mémoriel, historique, culturel et moral de n’importe quelle région, pour détruire la nation camerounaise.

Notre ultime vengeance sera le pardon./. »